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                                                                    Traduction d’après le journal des soigneurs par  Laurence CORNET

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Ce mois-ci, les actualités les plus passionnantes d'Ithumba ont été la surprise que nous a réservés Galana le 3 septembre. Agée de 13 ans, elle est arrivée en début de matinée avec son premier nouveau-né sauvage et minuscule. Les gardiens ont été comblés de voir des silhouettes qui se sont avérées être celles de Galana avec une forme bancale minuscule au-dessous, un précieux nouveau-né qui est arrivé au cours de la nuit dans la sécurité de l’enceinte des palissades d'Ithumba, avec la présence  de quelques mâles sauvages. Le bébé était né seulement depuis quelques heures et à peine stable sur ses pieds - une petite femelle que nous avons appelé « Gawa », ce qui signifie en kiswahili « partager ». Les gardiens étaient comblés mais rien à voir avec l'excitation et la jubilation des autres ex-orphelins quand ils sont venus aux palissades le matin pour l'eau et quand ils ont rencontré Galana et son nouveau-né. Barrissement et grondement d'excitation, se poussant pour accéder au bébé. L'orpheline dépendante Laragai, qui aime les bébés, était peu disposée à suivre les gardiens pour aller en brousse, excitée elle aussi de rencontrer la nouvelle venue.

 Galana est restée autour des palissades les 3 jours suivants pendant que Gawa devenait plus forte et tenait mieux sur ses pieds, entourée par les nounous : Sidai, Loijuk, Lenana, et Naserian et parfois Chyulu et Meibai. Wiva et Wendi étaient également présentes, Wiva évidemment reléguée au second plan ! Il ne fallut pas longtemps pour que Gawa soit assez forte pour se diriger avec les autres plus loin dans le parc. Après quelques semaines elle courait dans tous les sens, et les orphelins dépendants aiment retrouver ce troupeau des ex-orphelins au cours de la journée pour essayer de s’approcher de Gawa, mais le plus souvent sont arrêtés par les nounous attentives telles que Sidai qui est devenue extrêmement protectrice de la nouvelle venue. Les bébés nés sauvages des ex-orphelines qui ont été élevées à la nurserie de Nairobi très tôt dès la petite enfance, sont notre plus grande joie : résultat en effet du succès du projet des orphelins, de ceux qui ont été brutalement dépourvu de leur famille sauvage. Il est réconfortant en effet de les voir maintenant avoir leur propre famille. Le rôle parental par leurs amis orphelins envers leurs bébés, opérant comme une grande famille est une révélation. La BBC a fait un film merveilleux accentuant sur les ex-orphelins et leurs bébés nés sauvages et ils ont été assez chanceux de pouvoir documenter l'histoire de Gawa le jour où elle est née aussi.

 Sinon, les conditions extrêmement sèches continuent à Ithumba et nous avons vu les orphelins creuser activement pour rechercher les racines et les tubercules nutritifs dans le sol pour compléter leur végétation sèche. Quand ils ne broutent pas, les orphelins se mettent à l'ombre pendant la chaleur du jour, ou même visitent le bain de boue à deux fois dans la journée pour rafraîchir leurs corps. En raison du temps chaud, d'autres animaux tels que les phacochères veulent également partager l'eau restreinte, ce qui n'est pas populaire avec les orphelins, Narok les chargeant habituellement pour les éloigner, soutenue par Lemoyian et Laragai qui ne sont jamais trop loin. En raison d’une végétation clairsemée, des groupes d’ex-orphelins et des mâles solitaires tels que Tomboi et Demi-trompe avec leurs amis rendent visitent aux palissades fréquemment non seulement pour l'eau précieuse mais pour apprécier le reste de luzerne aussi. Parfois il y a plus de 50 ex-orphelins et éléphants sauvages autour de l’enceinte des palissades en même temps, ce qui est tout un spectacle. Tsavo nord est encore couvert de broussailles denses, ce qui alimente les troupeaux d'éléphants pendant dans la saison sèche.

 Il est en effet très éducatif d’observer la dynamique entre tous les orphelins, vieux et jeunes, ceux encore dépendants et leurs amis et associés sauvages. Ils peuvent nous enseigner tellement au sujet d'eux-mêmes par leurs interactions de jour en jour. Les nouveaux arrivés de la nurserie ont particulièrement appris le protocole « pour être un éléphant ». Un matin Olsekki et Enkikwe recherchaient de la  végétation tout en marchant avec leur trompe et ils ont vu Kibo, âgé de 7 ans, s'approcher, sachant qu'il allait certainement leur piquer ! Le même procédé s’est produit à une autre occasion quand Makena a fait la même chose et Siangiki a eu sa branche grossièrement saisie par Lemoyian âgé de 4 ans. Lemoyian réagit actuellement comme un vrai dur, appréciant s’engager avec des amis plus âgés tels que Bomani dans des jeux de lutte fréquemment. Bien que Barsilinga soit assez vieux pour avoir plus de connaissance, il a reçu une grave punition un jour de son aînée, Narok, pour avoir osé se gratter sur elle tandis qu'elle s'étendait au sol !

A chaque fois que le troupeau des ex-orphelins de Yatta arrive, que ce soit à l’abreuvoir, sur le lieu de la distribution de la luzerne ou au bain de boue, nos orphelins dépendants leur font place par respect. Comme nous les humains, les éléphants ne cessent jamais d’apprendre. Par exemple, une femelle sauvage avec des éléphanteaux a montré à Galana les règles de la maternité. Un jour quand Gawa est tombée dans l’abreuvoir, c’est cette femelle sauvage qui a montré à Galana comment la sortir avec sa trompe.

 Makireti continue à bien récupérer depuis sa blessure par une flèche il y a 2 mois. Elle mène son troupeau d'ex-orphelins (Kasigau, Kilabasi, Chaimu, Kilaguni, Naisula, Murka, et Kitirua) dans le  secteur tout près des palissades d'Ithumba, fréquentant l’abreuvoir des palissades. Ishanga, qui n'a aucun troupeau permanent, se joint parfois au troupeau de Makireti et d'autres fois va avec le groupe de Yatta.

ChallaKithakaChemiChem

il'éléphant sauvage avec bébé Gawa et sa maman Galana

 

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