Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence CORNET-NOEL
L'excitation autour de l'arrivée de courtes pluies ce mois-ci a été terriblement évidente à voir car non seulement nos éléphants orphelins étaient ravis, mais toutes les espèces, grandes et petites, ont célébré l'arrivée du temps humide. Les bousiers étaient partout, façonnant leurs nids parfaitement ronds à partir des excréments d'éléphants, tandis que les oiseaux volaient et bavardaient avec excitation de l'aube au crépuscule en se régalant des insectes qui ont éclos avec un faste avec l'arrivée des premières pluies. Si nous étions ravis de nous réveiller un matin et de trouver l'ex-orpheline Wendi avec ses deux petits nés à l'état sauvage Wema et Wiva avec les autres ex-orphelins dans l'enceinte d'Ithumba, n'ayant pas été vus depuis mars, leur visite n'a été que temporaire et de courte durée, car elle est si intéressante que les premières averses de pluie signalent également la dispersion de nos ex-orphelins et autres éléphants sauvages, et après ces quelques premières averses vers le milieu du mois, nous n'avons pas vu d'autres éléphants alors que les troupeaux s'avançaient hardiment à travers les plaines avec une confiance renouvelée vers leurs sources d'eau.
Il est intéressant de noter que Wendi est arrivée avec un morceau de sa trompe manquant au bout, dont la raison reste déroutante. Le bout est déchiqueté, contrairement à une coupure nette qui suggère qu'il pourrait s'agir d'une blessure d'un prédateur, ou peut-être d'un crocodile, mais cela ne semble pas l'avoir gênée ou dérangée de quelque façon que ce soit. Une fois de plus, nous nous sommes émerveillés de l'extraordinaire capacité de nos orphelins désormais sauvages, tels que Wendi et Kinna, de leurs méthodes de communication et de compréhension. L'idée même qu'ils puissent se retrouver après des mois d'absence, sans effort et sans heurts, est extraordinaire pour nos Gardiens, qui ont été une fois de plus impressionnés par la capacité de Kinna à toujours discerner les allées et venues de ses amis à travers le vaste paysage de Tsavo. Le lendemain, Mulika et ses deux rejetons Mwende et Mkuu ont également rejoint le groupe des anciens orphelins, après avoir été absents pendant les huit derniers mois, et une semaine plus tard, après les pluies, ils étaient partis explorer la nature sauvage du parc avec Kinna et les autres à leurs côtés. Challa, 16 ans, a également fait quelques apparitions au bain de boue ce mois-ci.
Dololo
Sattao, chef de groupe
Les ex-orphelins juniors Mutara, Suguta, Sities, Turkwel, Kainuk, Kithaka, Garzi et Lemoyian sont réapparus au début du mois après une semaine d'absence. Ils sont eux aussi restés dans la région pendant un court moment, puis se sont enfoncés plus profondément dans le parc avec les autres ex-orphelins avec l'arrivée des pluies. Pendant leur séjour, Sities, Kainuk, Turkwel et Suguta ont adoré flatter le petit Dololo et l'étouffer d'amour et d'affection, mais heureusement, lorsqu'ils sont partis, Siangiki et Roi ont joué ce rôle et adorent s'occuper du jeune mâle, tandis que Musiara et Sattao sont un peu plus indépendants.
Ambo et Naseku
Roi
Ambo est un autre jeune bébé qui a besoin d'un peu de supervision de la part de Siangiki, Naseku et Kamok. Aujourd'hui âgé de quatre ans, Ambo a commencé à se mettre un peu en avant et aime souvent diriger le troupeau, même s'il n'est jamais sûr de la meilleure direction, mais cela a également été remarqué par certains des mâles plus âgés qui ont commencé à le malmener un peu le matin, peut-être pour le garder à sa place. Les Gardiens ont commencé à nourrir Ambo avec la Luzerne séparément pour qu'il puisse manger en paix. Il est agréable de voir les femelles plus âgées comme Kamok ou Naseku veiller sur Ambo et chaque fois qu'il gronde qu'il veut continuer la journée et qu'il commence à marcher dans n'importe quelle direction, elles sont promptes à courir à ses côtés et à l'escorter jusqu'à la brousse, conscientes du fait qu'il est jeune et qu'il n'a pas encore vraiment l'expérience de la meilleure direction à prendre pour le troupeau.
Olsekki
Siangiki
Une fois la pluie tombée, il n'a fallu que quelques jours et quelques averses très fortes pour que la mare soit pleine à ras bord. Tusuja et Olsekki sont toujours les derniers à quitter la mare, car ce qu'ils aiment le plus au monde, c'est de se pousser dans l'eau. Les Gardiens pensaient que peut-être une fois que la mare serait pleine d'eau, les orphelins ne voudraient pas s'y vautrer car il y ferait plus froid, mais la vérité est qu'ils n'ont pas manqué un seul jour ce mois-ci. Certains jours, le temps était très humide, avec toutes les accumulations météorologiques autour, et même s'il n'était pas nécessairement ensoleillé, les orphelins ont quand même apprécié la baignade. La rivière saisonnière de Kalovoto, qui ne se remplit qu'avec les pluies, a également commencé à couler à partir du milieu du mois, et est devenue un torrent déchaîné, et les orphelins se sont amusés à jouer sur ses rives avant de rentrer chez eux aux palissades. Certains jours, il était tellement évident pour les Gardiens que les orphelins s'étaient amusés au maximum, en nageant et en se roulant dans la boue et en se livrant à toutes sortes de singeries, et ils revenaient aux palissades le soir, très fatigués en effet, avec les yeux tombants et une démarche lente, mais manifestement profondément satisfaits.
Challa et les plus petits
Mulika et Mkuu
Jusqu'au milieu du mois, les deux meilleurs amis réunie, Bomani et Orwa, ont passé beaucoup de temps avec les orphelins dépendants, et parfois aussi avec Chemi Chemi. Meibai, un ancien orphelin de 13 ans, s'est même présenté un soir et a rejoint Bomani, Orwa et Chemi Chemi qui avaient escorté les orphelins dépendants aux palissades un soir. En fait, jusqu'aux pluies, Bomani et Orwa passaient parfois la nuit non loin de la palissade pour accueillir les orphelins le matin et les escorter pour la journée. C'était agréable pour Barsilinga, huit ans, qui se remet lentement de sa blessure au pied, de passer un peu de temps avec des camarades d'âge comme Orwa et Bomani, qui luttent et testent sa force contre eux. Il est inestimable pour les jeunes orphelins d'avoir des modèles plus âgés aussi charmants à proximité, et cela constitue une partie si utile de leur réinsertion dans la nature. Un jour, la petite Esampu, âgée de quatre ans, a aperçu des pintades qui marchaient devant elle. Ce sont ses petites créatures préférées pour jouer avec elles, et la petite fille malicieuse s'est précipitée sur les oiseaux grassouillets qui jouaient de la trompette avec ses oreilles écartées, et n'a pas déçue lorsque les oiseaux se sont envolés bruyamment en l'air, effrayés. Esampu était très contente. Bomani, Orwa et Chemi Chemi, qui accompagnaient les orphelins dépendants, ont tapoté Esampu avec leur trompe comme pour la féliciter de son travail.
Kamok et Olsekki sont manifestement devenus des amies très proches, et ces deux femelles de sept ans sont souvent aperçues en train de jouer et de se battre entre elles. Les deux mâles Tusuja et Namalok ont réussi à s'échapper des Gardiens en fin d'après-midi, laissant ces derniers dans l'ignorance. Ils ne s'en sont rendu compte que lorsqu'ils ont rassemblé les orphelins en vue de les ramener aux palissades dans la soirée. Les épais buissons et le sol détrempé ont entravé les efforts des Gardiens pour retrouver les deux vilains mâles, mais juste après six heures, une heure après que les autres orphelins se soient installés pour la nuit, Namalok et Tusuja sont revenus aux palissades, marchant comme si de rien n'était, mettant ainsi fin à leur recherche et à l'anxiété des Gardiens quant à leur localisation !
Nous avons été ravis d'apercevoir aussi les anciennes mères orphelines Wendi et Mulika, même si ce n'était qu'une salutation fugace, c'était d'une certaine manière encore plus significative qu'elles s'arrêtent délibérément pour nous voir et nous saluer.
Photos crediten DSWT
Nous rappelons que pour les nouvelles et les photos nous sommes tributaires du Sheldrick Wildlife Trust et ne pouvons fournir que les informations remises concernant les orphelins, sans oublier que les traductions sont faites bénévolement sur du temps personnel.
Nous vous remercions de votre soutien !