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                                                                                                Traduction : Laurence CORNET

Le  groupe de la Nurserie:

 

La petite Godoma qui est arrivée à la nurserie fin août s’est bien adaptée. Elle a été trouvée meurtrie dans un trou d’eau. Combien de temps est-elle restée là avant que l’aide arrive nous ne le savons pas mais assez longtemps pour que son troupeau perde espoir de la sauver et l’abandonne. Le traumatisme de la perte de son troupeau et de son sauvetage l’a rendue méfiante au début envers les gardiens et cela a pris un moment avant qu’elle s’installe mais grâce aux soins réguliers et à la délicate attention qu’elle a reçu, elle s’est adaptée et a pris confiance et cherche maintenant la compagnie de ses gardiens et passe des heures à sucer leurs doigts. Elle s’est attachée aux doux Tusuja et Rapa.

Kamok et Mbegu s’occupent toujours très vivement avec attention des plus jeunes et Oltaiyoni est une matriarche née, toujours présente en cas de besoin pour apporter soutien et compréhension. Ces trois sont habituellement les tutrices pour les nouveaux arrivants à la nurserie, heureuses de prendre les responsabilités des plus âgées telles qu’Arruba, Suswa, Rorogoi et Embu.

Les mini-matriarches Kamok et Mbegu préfèrent passer leur temps avec le groupe des bébés. Ces deux dernières avec Oltaiyoni ont un instinct maternel très fort en dépit d’être elles-mêmes très jeunes. Elles apportent un formidable soutien au groupe des bébés qui se compose de Ndotto, Lasayen, Murit, Ngilai, Godoma et Rapa. Lasayen et Ndotto sont deux amis inséparables, deux petits mâles qui aiment s’amuser ensemble pendant de longues périodes. Leurs jeux consistent à donner des coups de pattes dans les ballons autour du bain de  boue, à se vautrer dans la boue, à se grimper dessus  et à s’effondrer ensemble dans la terre rouge.

Rapa qui est nouveau, s’est extrêmement bien adapté et il est maintenant un gros et robuste bébé. Les mâles tapageurs, Olsekki, Sirimon, Boromoko et Mwashoti avec les fauteurs de troubles Sokotei et Enkikwe passent des heures dans des jeux de force. Parfois les juniors peuvent être plus excessifs que raisonnables sur les plus petits et les femelles plus anciennes comme Suswa ont un œil aiguisé sur ces pratiques et interviennent rapidement si nécessaire.

Pea et Pod ont apporté un divertissement sans fin à Alamaya, Simotua et Mwashoti qui les ont poursuivis un matin. Pea et Pod s’amusent clairement en sprintant devant et derrière eux. Cette scène illustre la mobilité retrouvée pour ces trois éléphants blessés : Simotua et Mwashoti récupérant de blessures graves et Alamaya ayant eu ses organes génitaux ravagés par des hyènes. Simotua a essayé d’atteindre difficilement ses amis à plumes, chargeant avec sa trompe tendue et ses oreilles déployées, désespéré de ne pouvoir leur arracher des plumes mais les astucieux Pea et Pod se sont déplacés à grandes enjambées et ont évité d’être déplumés.

Deux orphelins ont montré des signes d’amélioration de leur santé ce mois-ci : Balguda et Tusuja. Chacun des deux ont vu leurs forces augmentées et ont obtenu une meilleure forme. Balguda passe maintenant chaque jour dans le bain de boue, alors que ces derniers mois il avait peur de ne pas avoir la force de se relever au cas où il aurait été entouré par les orphelins turbulents. Tusuja a gagné aussi en force et est capable de se mettre sur ses pattes tout seul et même parfois d’être en première ligne pour obtenir son lait. Ses joues se remplissent et son teint s’améliore.

Dupotto est un éléphant qui a souffert d’un traumatisme grave. La raison pour laquelle elle a perdu sa maman n’a jamais été confirmée mais quelque soit la raison  cela lui a laissé une cicatrice. Quand elle est arrivée à la nurserie, elle a souffert d’un syndrome post-traumatique mais  grâce à l’amour d’Embu, plus âgée, arrivée quelques jours après elle, elle s’est adaptée et semble maintenant être un petit éléphant heureux. Elle a développé récemment une tendance à se balancer sur ses pattes pendant des heures quand elle revient dans son étable, a du mal à dormir paisiblement tout au long de la nuit et pleure même parfois. Tout suggère qu’elle va bien, qu’elle est heureuse et satisfaite excepté ce récent développement. Nous espérons que c’est une phase passagère mais ce fait nous rappelle combien il est traumatisant pour les orphelins qui sont à notre charge de perdre leurs proches aimés, le plus souvent dans des circonstances terribles et les souvenirs persistent ayant pour résultat des nuits et des rêves effrayants.


Rorogoi, Elkerama, Arruba et Embu ont été vues un jour se bousculant pour voir qui irait brouter plus loin, concurrençant pour l’herbe verte maintenant que le parc est si sec. Une rencontre fortuite avec un buffle très docile et très amaigri qui, à leur grand plaisir s’est retiré quand elles ont  chargé, a renforcé leur confiance. Le groupe a continué à progresser dans les buissons, se sentant très heureux.

Un autre jour, Olsekki, Sirimon et Enkikwe sont allés manger de la luzerne  à l’extérieur de la porte de l’enclos de Maxwell, ce qui l’a interpellé. Il s’est promené d’un pas nonchalant jusqu’ où les petits orphelins préoccupés se trouvaient, il s’est alors soudainement tourné et a vaporisé son urine sur leurs têtes, ce qui a eu comme conséquence que les trois orphelins sont partis à la hâte, trompettant en signe de protestation ! Maxwell a chargé autour de son boma, retournant à plusieurs reprises à la porte pour frotter sa corne de haut en bas pour renforcer la possession de sa parcelle. Ce mois-ci Solio a rendu visite à un certain nombre d’occasions. Elle se promène d’un pas nonchalant entre les orphelins en brousse et les laisse même la caresser avec leurs petites trompes. Elle ne vient jamais sans passer du temps avec Maxwell qui répond avec plaisir en reniflant, soupirant et soufflant.

Le 19 septembre, nous avons été appelés pour le sauvetage d’un minuscule et adorable girafon dans le parc national de Meru. Il a été extrêmement docile et affectueux dès son arrivée et s’est bien adapté. Le 29 septembre, nous avons recueilli un minuscule éléphant du sud Turkana, qui est arrivé très décharné et amaigri, mais ce n’est pas étonnant, arrivant d’un secteur si inhospitalier et difficile.  Il a évidemment des gènes impressionnants  car en dépit d’être si jeune, il dépasse les petits Ndotto, Lasayen et Ngilai.

groupe

Enkikwe

Kauro et Sirimon

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