S.E.A

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 

A Ithumba, le mois a commencé par un coup d'État des orphelins. Plusieurs anciens orphelins se sont présentés aux palissades tôt le matin, dont Ithumbah et sa fille, Iman. Comme c'est généralement le cas pour les jeunes bébés, Iman était entourée d'une sécurité renforcée, sous la forme des anciennes amies orphelines d'Ithumba, devenues nounous.

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 

Comme nous le remarquons souvent, les bébés nés à l'état sauvage des anciennes orphelines d'Ithumba ont tendance à prendre de la hauteur. Ils savent qu'ils peuvent contrarier le troupeau dépendant à leur guise, et que leurs mères et nounous les soutiendront toujours ! Mais au début du mois de novembre, les orphelins ont pris leur revanche.

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 

Nous disons souvent que les orphelins sont guidés par leur "horloge abdominale" : quoi qu'il arrive, ils commencent toujours à se rendre au bain de boue, juste à temps pour leur repas de lait de la mi-journée. Lorsque la nourriture est en jeu, ils sont des chronométreurs remarquablement précis !

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 

Le petit Esoit est connu pour ses rituels matinaux. Lorsqu'il sort de sa palissade, la première chose à faire est de s'étirer longuement. Cette séance s'accompagne généralement d'un grand nombre d'ondulations du tronc, juste pour l'effet dramatique. Une fois qu'il s'est bien musclé, il retrouve Bondeni pour leur séance d'entraînement matinale. C'est dans la bonne humeur qu'ils testent la domination de l'autre et développent leur force.

 Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

A Ithumba, le mois de juillet a commencé par un drame habituel et léger. Le matin, les orphelins savouraient paisiblement leur luzerne lorsque Larro s'est soudain mise à barrir et à courir vers la brousse. Sa théâtralité a attiré l'attention de tout le troupeau, qui a cessé de se nourrir et a suivi Larro. Tout le monde se bousculait pour l'atteindre en premier. Lorsque Roho a dépassé Mukkoka, le mâle plus âgé a attrapé sa queue et l'a mordue en représailles. Roho s'est alors mis à hurler d'indignation, ce qui n'a fait qu'ajouter au drame. Nous n'avons jamais su pourquoi Larro était si énervée !

 Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 

Bondeni est peut-être l'un des derniers-nés d'Ithumba, mais il sait comment se faire remarquer ! En fait, il est devenu le faiseur de bruit de l'unité, poussant des cris stridents lorsqu'il attend son lait. Il se met en colère si ses colocataires, Kindani et Kinyei, le touchent avant l'heure de la tétée, craignant peut-être qu'ils ne lui volent sa part. Paradoxalement, dans la brousse, il est plus heureux lorsqu'il est pris en sandwich par les deux femelles.

 Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

A Ithumba, le mois de mai a commencé avec Neshashi qui disputait la première place. Olorien a ouvert la voie vers la brousse le matin, comme le veut la tradition. Mais à mi-parcours, elle a été usurpée par Neshashi, qui l'a dépassée d'une démarche rapide et en battant des oreilles. Neshashi n'aime jamais voir ses amis la devancer !

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

Comme beaucoup de nos orphelins âgés d'Ithumba sont devenus sauvages, la "classe suivante" de mâles est occupée à établir sa domination tandis que la nouvelle dynamique du troupeau se met en place. Jotto et Mapia se livrent à une lutte sans fin, avec de petites pauses pour manger et dormir. La plupart du temps, ils sont de force égale et leurs combats se terminent généralement par un match nul. Nous avons bien ri un jour où Ambo et Dololo avaient leur propre compétition. Rapa, leur aîné d'un an, est intervenu et les a séparés, comme s'il désapprouvait leur petit jeu de bousculade.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 Orok au milieu

Le mois de mars a commencé par un grand moment pour nos jeunes mâles. Orok, un ancien orphelin de 18 ans, a rejoint les orphelins à l'aube, puis a conduit Roho, Sattao, Ambo, Jotto et Dololo jusqu'aux abreuvoirs. Les cinq mâles étaient incroyablement heureux d'être en compagnie d'Orok et l'entouraient avec adoration. En fait, on aurait dit qu'ils lui posaient beaucoup de questions. Lorsque Orok est parti, les mâles l'ont suivi sur une courte distance et lui ont fait leurs adieux en levant leurs trompes dans sa direction.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 

 Au début du mois, Mukkoka décida qu'il était temps de s'arrêter et de sentir les roses. Il sortit lentement de la palissade, sa trompe dans la bouche, comme les bébés humains sucent leur pouce. Naleku et Suguroi n'ont pas eu le temps de s'attarder et l'ont dépassé, mais cela n'a pas incité Mukkoka à accélérer son rythme. Au lieu de s'enfoncer dans la luzerne avec les autres orphelins, il se laissa d'abord aller à se gratter longuement sur un rocher. Il était bien décidé à profiter de sa matinée à un rythme tranquille.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 

 La nouvelle année a commencé par une surprise humoristique. Après la distribution de lait de midi, les orphelins se sont dirigés vers le bain de boue, comme d'habitude. Mais à leur grande surprise, ils n'étaient pas seuls : un hippopotame avait migré depuis la Tiva et avait élu domicile ! Bien que l'hippopotame ne s'intéresse pas à eux, les orphelins ont eu une énorme frayeur. Ils sont sortis de l'eau en masse et se sont cachés dans les buissons voisins.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 Naisula et bébé Nyx

 Notre famille d'Ithumba s'est un peu agrandie ce mois-ci, avec l'arrivée d'une toute nouvelle famille de naissances sauvages ! Aux premières heures du 5 décembre, Naisula, Olare, Loijuk et Lili sont arrivés à Ithumba avec un tout petit bébé dans les pattes. Naisula avait manifestement accouché plus tôt dans la soirée et voulait partager sa joie avec sa famille d'humains et d'éléphants. Le groupe a passé la nuit à l'extérieur des palissades, en attendant que tout le monde se réveille pour que le bébé puisse faire ses grands débuts.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 

A Ithumba, le mois a commencé sur une note d'espoir. L'enceinte de la palissade était déserte et pas un seul éléphant sauvage ou ex-orphelin ne s'est montré, ce qui nous a indiqué que les parties voisines du parc avaient dû recevoir de bonnes pluies. Plus tard dans la journée, nous avons reçu notre propre averse. Enfin, il y avait des signes que cette terrible sécheresse pouvait prendre fin. 

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

La "Classe 1" est peut-être la plus jeune des orphelins d'Ithumba, mais elle est certainement la plus bruyante ! Alors que Larro et Mukkoka s'occupent de leurs affaires le matin, Naboishu et Musiara ont une querelle permanente pour savoir qui se tient où. Pour une raison quelconque, les deux mâles sont déterminés à se tenir à l'extrême droite lorsqu'ils prennent leur bouteille de lait. Tous les matins, ils s'engagent dans une lutte vigoureuse pour obtenir cette position convoitée. En termes de force, ils sont de force égale, mais Naboishu a un flair supplémentaire pour le drame. Il pousse un cri perçant qui sert également de réveil à tous les habitants de l'enceinte !

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 

Au début du mois, Larro a volé la vedette. Elle est devenue très habile pour voler des bouteilles de lait supplémentaires et elle est impatiente de mettre ses compétences à l'épreuve. Le premier jour du mois, la petite crapule a attendu que les gardiens soient occupés à parler et à nourrir un autre groupe, puis elle a couru par derrière et a volé un biberon supplémentaire !

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 

Maintenant que Tsavo est en proie à la sécheresse, les éléphants sauvages dormant devant l'enceinte d'Ithumba sont devenus une scène familière. Le secteur nord du parc est particulièrement sec, et les éléphants savent qu'ils peuvent compter sur nous pour les approvisionner en eau en ces temps difficiles. Ils se présentent tard dans la nuit et se reposent ensuite jusqu'au matin, lorsque les abreuvoirs sont remplis à nouveau.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

 Ithumbah et Iman

Le mois a commencé avec des visiteurs de bon augure. Tout d'abord, un troupeau sauvage, dirigé par une matriarche que nous appelons "Reine", est arrivé à l'aube. C'était presque comme s'ils avaient convenu d'un petit déjeuner avec les orphelins d'Ithumba ; ils ont attendu à proximité jusqu'à ce que les orphelins sortent de leurs palissades, puis tout le monde a tranquillement festoyé de luzerne ensemble. Après s'être assurée que tout le monde avait eu sa dose, la "Reine" a emmené son troupeau dans la brousse.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

                                                                                                                                         

Il y a quelques années, une femelle éléphant sauvage a fait son apparition. Les gardiens l'ont surnommée "la folle", car elle était extrêmement perturbatrice et agressive envers eux. Eh bien, comme les choses peuvent changer ! Les anciens orphelins lui ont appris que les gardiens sont une présence bienveillante, et maintenant elle est aussi amicale qu'un éléphant élevé par nos soins. Elle est récemment devenue mère et, fait intéressant, nos ex-orphelins sont les principales nounous de son bébé. Il est merveilleux de voir ces liens se tisser entre nos orphelins et les éléphants sauvages de Tsavo.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet-Noel

Incroyablement, Ithumba n'a toujours pas reçu de pluie. Chaque matin, les orphelins et les gardiens se réveillent avec un ciel bleu et clair, mais ils savent qu'une autre journée chaude les attend. À ce stade, il faudrait un miracle pour recevoir de la pluie avant les longues pluies de novembre, alors nous nous préparons à des mois longs et difficiles.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence Cornet

Le mois a commencé par un miracle à Ithumba. Les orphelins sauvages Naisula, Kitirua, Olare, Loijuk et son bébé, Lili, sont arrivés aux palissades avec un tout petit bébé avec eux.

Le petit, qui n'avait pas plus d'une semaine, semblait désorienté et pleurait constamment. Il essayait de téter tous les éléphants, mais il semblait être un peu plus à l'aise avec Kitirua. Cependant, Kitirua n'était certainement pas sa mère : Elle n'a pas eu de bébé et ne montre même pas de signes de grossesse. Le bébé était manifestement orphelin - et seule Kitirua serait en mesure de nous dire comment elle l'a rencontré ! Elle savait clairement qu'il avait besoin d'aide, et savait qu'il la trouverait à Ithumba. Le bébé a été sauvé et emmené à la pouponnière Kaluku Neonate de notre QG sur le terrain.

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par rLaurence Cornet

En raison des conditions sèches, de nombreux visiteurs sauvages sont revenus à Ithumba - y compris de nombreux visages familiers ! Après quelques mois relativement calmes, notre troupeau dépendant semble heureux qu'Ithumba soit à nouveau une ruche d'activité.

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Ingrid von Anthoni

 A la nursery, Naboishu s'est fait un nom en tant que menace pour le lait pendant les repas. Après une brève période de paix à Ithumba, il semble qu'il ait repris ses mauvaises habitudes !  Un après-midi, alors qu'il courait pour son biberon de midi, il a commencé à se plaindre parce que des amis l'avaient dépassé. Peut-être pour compenser cette indignité, Naboishu s'est astucieusement emparé d'une bouteille supplémentaire après avoir fini sa part. Il fut amèrement déçu de constater qu'elle était déjà vide et, malgré les supplications des gardiens, il s'en alla avec elle. Il a finalement déposé la bouteille dans un fourré, avant de poursuivre sa route vers le bain de boue.

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Ingrid von Anthoni

 Pour notre troupeau d'Ithumba, la nouvelle année a commencé au son du chant des oiseaux. Sous un ciel dégagé, les orphelins sont sortis de leurs palissades avec un enthousiasme débordant - même si, il faut bien le dire, chaque jour à Ithumba commence avec un tel enthousiasme ! Malkia et Sana Sana ont entrelacé leurs trompes pour se souhaiter une bonne année.

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Ingrid von Anthoni

Le mois de décembre a commencé sur une note paisible. Lorsque les pluies arrivent, les ex orphelins et les éléphants sauvages ont tendance à disparaître. Ils savent que Tsavo s'est transformé en un délicieux buffet vert, et sont donc impatients de voyager plus loin. Cela entraîne un changement de rythme agréable pour nos orphelins dépendants également. Le troupeau d'Ithumba a profité de matinées tranquilles, broutant la luzerne sans être concurrencé ou dérangé par les autres éléphants.

 Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Ingrid von Anthoni

Ce fut un mois plein d'action pour notre troupeau d'Ithumba. La saison sèche continue de sévir à Tsavo, ce qui signifie un afflux de visiteurs sauvages. Parmi eux, de nombreux visages familiers, car beaucoup de nos anciens orphelins sont revenus à la maison pour dire bonjour et profiter de l'eau fraîche et des suppléments de luzerne que l'on trouve à Ithumba.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par  L. CORNET  NOEL

Les orphelins d’Ithumba

À la première aube du mois, nos gardiens ont trouvé un éléphant et un buffle sauvages qui attendaient à l'extérieur de l'enceinte. Ils étaient venus pour boire et, trouvant l'abreuvoir vide, ils ont fait une sieste à proximité jusqu'à ce que le camion-citerne, toujours très occupé, arrive et remplisse l'abreuvoir. Entre tous les abreuvoirs d'Ithumba, nous fournissons souvent 140 000 litres d'eau à la faune en une seule journée. Cette tendance se poursuivra probablement jusqu'à ce que les pluies arrivent enfin, mais en raison du changement climatique et des schémas météorologiques de plus en plus imprévisibles, personne ne sait exactement quand cela se produira.

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Ingrid VON ANTHONI

Chaque jour qui passe, le temps devient plus sec et plus chaud. Les périodes plus fraiches, les orphelins se déplacent rapidement et ne choisissent que les meilleures plantes. Aujourd'hui, cependant, ils sont beaucoup plus calmes dans leurs mouvements et prennent soin de faire le plein de nourriture avant la fin de la journée.

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Ingrid VON ANTHONI

Nous ressentons les effets de la saison sèche ici à Tsavo. Bien qu'il s'agisse d'une période difficile pour la faune, elle a permis le retour au bercail a plusieurs de nos anciens orphelins. Le troupeau de Mutara reste ancré dans la région, peut-être parce que tant de filles sont éprises du petit Dololo. En outre, Galana et son troupeau aussi, y ont élu domicile, pour le plus grand plaisir des orphelins dépendants. Les jeunes filles ont pu exercer leurs talents de nounou sur leurs bébés nés à l'état sauvage, même si elles ont parfois trouvé que ces éléphanteaux étaient un peu plus que ce qu'elles avaient prévu ! Les bébés de Lenana et Loijuk, les vauriens Lapa et Lili, sont particulièrement coupables d'être rudes avec les orphelins car ils savent qu'ils peuvent s'en tirer.

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Ingrid VON ANTHONI

À Ithumba, les palissades sont divisés en cinq "classes" selon l’âge des occupants. La plupart des orphelins les plus âgés de la "classe cinq" trouvent le courage d'explorer les environs sans la présence rassurante des gardiens. Le troupeau d'animaux sauvages de Mutara a été le catalyseur de cette évolution. S'ils viennent passer du temps avec leur Dololo adoré, ils accompagnent aussi volontiers les orphelins de la classe 5 dans leur quête d'indépendance.

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Ingrid VON ANTHONI

Le mois de mai a été plutôt calme pour notre troupeau d'Ithumba, mais tout a changé le 26 mai, lorsque Maisha et Nabulu sont arrivés de Nairobi. Tout le monde était ravi d'avoir deux nouveaux venus parmi eux, mais surtout leurs anciens amis de la Nursery. Les retrouvailles de Maisha et Nabulu avec Ambo, Musiara, Sattao et Dololo étaient magnifiques à voir, alors qu'ils grondaient et entrelaçaient leurs trompes pour se saluer. Sans aucun doute, ces amitiés éprouvées ont contribué à faciliter la transition des filles - et quelle transition ! Alors que la nursery est froide et verte, Ithumba est chaude et sèche, pleine de nouvelles vues et odeurs intrigantes.

Traduction d'après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Ingrid VON ANTHONI

 Nous avons passé une grande partie du mois d'avril à regarder le ciel, à l'affût des signes des "longues pluies" habituelles à cette époque de l'année. Alors que la majeure partie du mois est restée décevante et sèche, le ciel s'est finalement ouvert et nous a offert une grosse averse. Nous espérons que d'autres pluies sont en route avant les mois notoirement secs à venir.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Ingrid von Anthoni

 

Ithumba a été une ruche d'activité au cours du mois de mars, avec différents groupes d'ex-orphelins et divers visages familiers en visite tout au long du mois. Nous avons été ravis de voir les ex-orphelins mâles Challa, Tomboi et Zurura, tous en milieu ou à la fin de l'adolescence, ils ont l'air très impressionnants. Un autre invité fréquent était "Papa", un magnifique tusker sauvage et le père d'un certain nombre de bébés de nos ex-orphelins, y compris Yetu et Mwende. Avec autant de visiteurs, il était souvent difficile de savoir qui était sauvage et qui était orphelin pendant le bain de boue de midi. Les après-midi étaient si chauds que les orphelins ont ajouté un deuxième bain de boue à leur routine, profitant de chaque occasion pour se rafraîchir. Les nuages d'orage ont commencé à se former vers la fin du mois, ce qui est toujours un signe encourageant de l'arrivée des pluies.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Ingrid von Anthoni

 Nos orphelins sauvages passent des fois des mois dehors , profitant de leur liberté à Tsavo. C’est exactement comme il devrait l’être , mais quand même, nous sommes toujours ravis quand ils s’arrêtent à Ithumba pour dire bonjour. Ce mois-ci, nous avons accueilli plusieurs mâles au bercail, dont Rapsu, 17 ans, Challa, 16 ans, et Zurura, 15 ans, ainsi que Tomboi, 18 ans, que nous n’avions pas revu depuis novembre.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence CORNET-NOEL

Malgré une année difficile dans le monde entier, nos orphelins d'Ithumba n'ont jamais eu l'air aussi heureux. Chaque matin, ils sortent de leur palissade avec des trompes qui se balancent et avec un rebondissement dans leur démarche, et ils attendent manifestement avec impatience le nouveau jour qui s'annonce. Avec toutes les pluies que la région d'Ithumba a reçues, les orphelins n'ont jamais été aussi contents et naviguent nonchalamment toute la journée en se remplissant le ventre. Lorsque les conditions sont plus sèches, ils se concentrent beaucoup plus sur l'alimentation pour s'assurer d'être rassasiés, mais en ces temps d'abondance, même un peu de terre meuble fraîche se révèle irrésistible et les orphelins peuvent facilement être distraits du broutage par toutes sortes de jeux différents !

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence CORNET-NOEL

L'excitation autour de l'arrivée de courtes pluies ce mois-ci a été terriblement évidente à voir car non seulement nos éléphants orphelins étaient ravis, mais toutes les espèces, grandes et petites, ont célébré l'arrivée du temps humide. Les bousiers étaient partout, façonnant leurs nids parfaitement ronds à partir des excréments d'éléphants, tandis que les oiseaux volaient et bavardaient avec excitation de l'aube au crépuscule en se régalant des insectes qui ont éclos avec un faste avec l'arrivée des premières pluies. Si nous étions ravis de nous réveiller un matin et de trouver l'ex-orpheline Wendi avec ses deux petits nés à l'état sauvage Wema et Wiva avec les autres ex-orphelins dans l'enceinte d'Ithumba, n'ayant pas été vus depuis mars, leur visite n'a été que temporaire et de courte durée, car elle est si intéressante que les premières averses de pluie signalent également la dispersion de nos ex-orphelins et autres éléphants sauvages, et après ces quelques premières averses vers le milieu du mois, nous n'avons pas vu d'autres éléphants alors que les troupeaux s'avançaient hardiment à travers les plaines avec une confiance renouvelée vers leurs sources d'eau.

Il est intéressant de noter que Wendi est arrivée avec un morceau de sa trompe manquant au bout, dont la raison reste déroutante. Le bout est déchiqueté, contrairement à une coupure nette qui suggère qu'il pourrait s'agir d'une blessure d'un prédateur, ou peut-être d'un crocodile, mais cela ne semble pas l'avoir gênée ou dérangée de quelque façon que ce soit. Une fois de plus, nous nous sommes émerveillés de l'extraordinaire capacité de nos orphelins désormais sauvages, tels que Wendi et Kinna, de leurs méthodes de communication et de compréhension. L'idée même qu'ils puissent se retrouver après des mois d'absence, sans effort et sans heurts, est extraordinaire pour nos Gardiens, qui ont été une fois de plus impressionnés par la capacité de Kinna à toujours discerner les allées et venues de ses amis à travers le vaste paysage de Tsavo. Le lendemain, Mulika et ses deux rejetons Mwende et Mkuu ont également rejoint le groupe des anciens orphelins, après avoir été absents pendant les huit derniers mois, et une semaine plus tard, après les pluies, ils étaient partis explorer la nature sauvage du parc avec Kinna et les autres à leurs côtés. Challa, 16 ans, a également fait quelques apparitions au bain de boue ce mois-ci.

DololoSattao, chef de groupe

Les ex-orphelins juniors Mutara, Suguta, Sities, Turkwel, Kainuk, Kithaka, Garzi et Lemoyian sont réapparus au début du mois après une semaine d'absence. Ils sont eux aussi restés dans la région pendant un court moment, puis se sont enfoncés plus profondément dans le parc avec les autres ex-orphelins avec l'arrivée des pluies. Pendant leur séjour, Sities, Kainuk, Turkwel et Suguta ont adoré flatter le petit Dololo et l'étouffer d'amour et d'affection, mais heureusement, lorsqu'ils sont partis, Siangiki et Roi ont joué ce rôle et adorent s'occuper du jeune mâle, tandis que Musiara et Sattao sont un peu plus indépendants.

Ambo et NasekuRoi

Ambo est un autre jeune bébé qui a besoin d'un peu de supervision de la part de Siangiki, Naseku et Kamok. Aujourd'hui âgé de quatre ans, Ambo a commencé à se mettre un peu en avant et aime souvent diriger le troupeau, même s'il n'est jamais sûr de la meilleure direction, mais cela a également été remarqué par certains des mâles plus âgés qui ont commencé à le malmener un peu le matin, peut-être pour le garder à sa place. Les Gardiens ont commencé à nourrir Ambo avec la Luzerne séparément pour qu'il puisse manger en paix. Il est agréable de voir les femelles plus âgées comme Kamok ou Naseku veiller sur Ambo et chaque fois qu'il gronde qu'il veut continuer la journée et qu'il commence à marcher dans n'importe quelle direction, elles sont promptes à courir à ses côtés et à l'escorter jusqu'à la brousse, conscientes du fait qu'il est jeune et qu'il n'a pas encore vraiment l'expérience de la meilleure direction à prendre pour le troupeau.

OlsekkiSiangiki

Une fois la pluie tombée, il n'a fallu que quelques jours et quelques averses très fortes pour que la mare soit pleine à ras bord. Tusuja et Olsekki sont toujours les derniers à quitter la mare, car ce qu'ils aiment le plus au monde, c'est de se pousser dans l'eau. Les Gardiens pensaient que peut-être une fois que la mare serait pleine d'eau, les orphelins ne voudraient pas s'y vautrer car il y ferait plus froid, mais la vérité est qu'ils n'ont pas manqué un seul jour ce mois-ci. Certains jours, le temps était très humide, avec toutes les accumulations météorologiques autour, et même s'il n'était pas nécessairement ensoleillé, les orphelins ont quand même apprécié la baignade. La rivière saisonnière de Kalovoto, qui ne se remplit qu'avec les pluies, a également commencé à couler à partir du milieu du mois, et est devenue un torrent déchaîné, et les orphelins se sont amusés à jouer sur ses rives avant de rentrer chez eux aux palissades. Certains jours, il était tellement évident pour les Gardiens que les orphelins s'étaient amusés au maximum, en nageant et en se roulant dans la boue et en se livrant à toutes sortes de singeries, et ils revenaient aux palissades le soir, très fatigués en effet, avec les yeux tombants et une démarche lente, mais manifestement profondément satisfaits.

 Challa et les plus petitsMulika et Mkuu

Jusqu'au milieu du mois, les deux meilleurs amis réunie, Bomani et Orwa, ont passé beaucoup de temps avec les orphelins dépendants, et parfois aussi avec Chemi Chemi. Meibai, un ancien orphelin de 13 ans, s'est même présenté un soir et a rejoint Bomani, Orwa et Chemi Chemi qui avaient escorté les orphelins dépendants aux palissades un soir. En fait, jusqu'aux pluies, Bomani et Orwa passaient parfois la nuit non loin de la palissade pour accueillir les orphelins le matin et les escorter pour la journée. C'était agréable pour Barsilinga, huit ans, qui se remet lentement de sa blessure au pied, de passer un peu de temps avec des camarades d'âge comme Orwa et Bomani, qui luttent et testent sa force contre eux. Il est inestimable pour les jeunes orphelins d'avoir des modèles plus âgés aussi charmants à proximité, et cela constitue une partie si utile de leur réinsertion dans la nature. Un jour, la petite Esampu, âgée de quatre ans, a aperçu des pintades qui marchaient devant elle. Ce sont ses petites créatures préférées pour jouer avec elles, et la petite fille malicieuse s'est précipitée sur les oiseaux grassouillets qui jouaient de la trompette avec ses oreilles écartées, et n'a pas déçue lorsque les oiseaux se sont envolés bruyamment en l'air, effrayés. Esampu était très contente. Bomani, Orwa et Chemi Chemi, qui accompagnaient les orphelins dépendants, ont tapoté Esampu avec leur trompe comme pour la féliciter de son travail.

Kamok et Olsekki sont manifestement devenus des amies très proches, et ces deux femelles de sept ans sont souvent aperçues en train de jouer et de se battre entre elles. Les deux mâles Tusuja et Namalok ont réussi à s'échapper des Gardiens en fin d'après-midi, laissant ces derniers dans l'ignorance. Ils ne s'en sont rendu compte que lorsqu'ils ont rassemblé les orphelins en vue de les ramener aux palissades dans la soirée. Les épais buissons et le sol détrempé ont entravé les efforts des Gardiens pour retrouver les deux vilains mâles, mais juste après six heures, une heure après que les autres orphelins se soient installés pour la nuit, Namalok et Tusuja sont revenus aux palissades, marchant comme si de rien n'était, mettant ainsi fin à leur recherche et à l'anxiété des Gardiens quant à leur localisation !

Nous avons été ravis d'apercevoir aussi les anciennes mères orphelines Wendi et Mulika, même si ce n'était qu'une salutation fugace, c'était d'une certaine manière encore plus significative qu'elles s'arrêtent délibérément pour nous voir et nous saluer.

Photos crediten DSWT

Nous rappelons que pour les nouvelles et les photos nous sommes tributaires du Sheldrick Wildlife Trust et ne pouvons fournir que les informations remises concernant les orphelins, sans oublier que les traductions sont faites bénévolement sur du temps personnel.

Nous vous remercions de votre soutien !

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence CORNET-NOEL

A Ithumba, la saison sèche a été ponctuée par les premières bruines de pluie signalant le début des courtes pluies tant attendues, mais tant que nous n'aurons pas eu notre premier déluge d'averses et que la végétation n'aura pas eu le temps de se rétablir, la région d'Ithumba reste très demandée pour ses sources d'eau et ses bains de boue qui sauvent des vies et elle accueille toujours de nombreux éléphants sauvages, ainsi que nos propres ex-orphelins. Ce mois-ci, nous avons eu plus de 30 ex-orphelins en permanence autour d'Ithumba, dont quatre des bébés nés à l'état sauvage.

Kinna et son troupeau d'ex-orphelins restent très présents dans la région pour l'instant et se présentent aux palissades presque tous les matins pour rejoindre les orphelins dépendants pour leur alimentation en Luzerne, peut-être reconnaissants de la nourriture complémentaire pendant qu'ils continuent à allaiter pendant la saison sèche. Kinna, son bébé Kama, Sunyei et sa petite fille Siku, Lenana et son nouveau-né Lapa, Loijuk et son bébé Lili, ainsi que les nourrices Melia, Ishanga, Makena et Kilaguni, Chemi Chemi sont restées tout le mois, bien que Loijuk, bébé Lili, Melia et Ishanga se soient séparées de Kinna, Sunyei, Lenana et leurs bébés et aient choisi de voyager séparément pendant un certain temps. Un jour, Makena a été retrouvée parmi un groupe d'environ 40 éléphants sauvages accompagnant un mâle en particulier qui semblait l'aimer beaucoup, alors nous avons pensé qu'elle était peut-être en chaleur.

Kamok et OlsekkiJotto et Pare

Les bébés nés à l'état sauvage des ex-orphelins font de merveilleux compagnons de jeu pour nos jeunes orphelins et nous sommes témoins de merveilleuses interactions entre les deux groupes de bébés qui ont connu des débuts si différents. Ceux qui impliquent Lapa sont assez hilarants car, même à deux mois et demi, il déborde d'énergie. Un matin, Naseku et Sattao sont allés directement à la rencontre de Lapa et le petit coquin s'est mis à les combattre. Il était assez hilarant, levant ses deux pattes avant en l'air tout en essayant de sauter - pousser ses adversaires. Mais lorsqu'il a rencontré Olsekki, c'était une toute autre histoire. Olsekki pensait que le vilain bébé avait besoin d'un peu de discipline ; il a poussé le bébé et Lapa n'a plus harcelé Olsekki.

Mapia et DololoKauro

Bien sûr, le troupeau d'ex-orphelins de Mutara, un peu plus jeune et composé principalement de femelles, était encore dans les parages ce mois-ci et elles se sont parfois associées pour errer avec les troupeaux d'ex-orphelins plus âgés, et ont souvent passé du temps avec les bébés également. Mutara et les autres sont revenus dans la région d'Ithumba pendant les longues pluies de mai. Mutara était poursuivie par différents mâles à l'époque et nous espérons voir un jeune bébé pour Mutara également dans quelques années. Elles se sont associées au troupeau de Bomani, d'Orwa et à Chemi Chemi, qui sont toujours présents dans la région d'Ithumba. Kainuk a été très heureuse de revoir Mutara et ses autres amis en mai. L'arrivée du troupeau de Mutara a coïncidé avec l’arrivée de Dololo, Sattao et Musiara de la nurserie de Nairobi à l'unité d'Ithumba. Depuis lors, Sities, Suguta et Kainuk ont été occupées par le petit Dololo, le suivant partout, bien que, bien sûr, lorsque le petit Lapa est arrivé en août, elles ont abandonné leur attachement à Dololo cent pour cent du temps et partagent maintenant leur dévouement avec ce nouveau bébé pendant un court moment.

C'est en mai que Turkwel, Kainuk, Kithaka, Garzi et Lemoyian sont également revenus à Ithumba, après avoir été absents depuis décembre de l'année précédente, et ils semblent avoir rejoint le troupeau de Mutara pour l'instant. Leur ancien membre, Barsilinga, continue à rester avec les orphelins dépendants, le temps que l'infection chronique de son pied guérisse complètement. Il s'enfuit parfois avec Tusuja et parfois aussi avec Kauro - les mâles malicieux aiment esquiver les Gardiens juste avant midi pour être les premiers à arriver dans la zone des bains de boue !

Le 3 du mois dernier, les anciens orphelins Melia, Kandecha et Kibo sont arrivés après une longue absence et ils sont restés dans le coin pendant tout le mois d'octobre. Les anciens orphelins Kandecha, Chemi Chemi, Bomani, Kilaguni, Melia et Kibo ne semblent jamais s'attacher à un seul troupeau et sont assez éphémères, mais comme ils se connaissent tous et ont été élevés de la même façon, ils semblent avoir une compréhension et une affection durables les uns pour les autres et ils ne se soucient pas de savoir à qui ils tiennent compagnie. Kilaguni a choisi de passer un peu de temps seul avec les bébés dépendants ce mois-ci, arrivant avec le mâle sauvage junior familier et amical que les gardiens ont appris à connaître sous le nom de "Kijana", choisissant d'escorter les bébés dépendants pour le reste de la journée. Kijana fait désormais partie intégrante des groupes d'anciens orphelins et il se comporte exactement comme eux, surgissant chaque fois qu'il souhaite partager un peu de Luzerne le matin. Un jour, il est arrivé avec les ex-orphelins Zurura et Bomani, puis il est reparti, laissant à Bomani le soin de s'occuper des orphelins dépendants et s'attribuant le rôle de leader, disciplinant les vilains mâles chaque fois qu'ils essayaient de jouer trop près de lui. Bomani déteste être sans son meilleur ami Orwa et après avoir passé quelques jours loin de lui, il est évidemment parti à sa recherche, et est revenu triomphalement avec son meilleur ami à ses côtés quelques jours plus tard.

Outre Zurura, un certain nombre de nos anciens mâles orphelins plus âgés étaient également présents ce mois-ci. Tomboi a manifestement apprécié la compagnie du mâle sauvage connu sous le nom de "Daddy" ainsi que d'autres mâles sauvages, se présentant aux différents points d'eau pour s'abreuver tout au long du mois. Nous n'avons vu l'ancien orphelin Challa, âgé de 16 ans, qu'une seule fois ce mois-ci, le 29, lorsqu'il s'est rendu aux palissades avec un ami sauvage pour chercher de l'eau. Habitué à la routine, il a joyeusement rejoint les orphelins dépendants pour un supplément de Luzerne également, tandis que son ami sauvage est resté un peu plus prudent. Rapsu, 17 ans, a également été repéré ce mois-ci, parfois avec les anciens orphelins et parfois en venant seul aux palissades pour partager la Luzerne avec les bébés.

Tusuja et WanjalaRapa

Il y a eu quelques bagarres parmi les jeunes mâles dépendants ce mois-ci. Tusuja et Wanjala peuvent difficilement passer une journée sans s'engager dans une forme de jeu de poussée pour établir leur domination. Mais comme d'habitude, leurs parties se terminent par un match nul. Jotto semble vouloir prouver que sa douceur ne doit pas être prise pour de la faiblesse et qu'il peut se défendre s'il le veut, et Enkikwe veut prouver que sa mauvaise patte ne signifie pas que d'autres mâles comme Pare ou Namalok peuvent le bousculer non plus. Malgré sa patte compromise, il gagne souvent les combats auxquels il s'adonne ! Dololo, bien qu'il soit un bébé costaud, essaie lentement de s'établir parmi les grands et aime parfois défier Rapa, Karisa et Mapia aussi. Kauro a été un peu grognon ce mois-ci et pas comme d'habitude, poussant certains de ses amis comme Malima et Karisa et même le jeune Ambo aussi, mais Siangiki et Kamok ne sont jamais loin et sont toujours prêtes à réconforter le petit Ambo. Il commence à agir un peu plus indépendamment du reste du troupeau, se séparant de temps en temps pour ses propres petites missions. Kamok et Olsekki sont toujours à couteaux tirés pour une raison ou une autre et peuvent souvent être repérées en train de s'affronter pour résoudre un nouveau désaccord ! Il en va de même pour Kuishi et Mapia - pour une raison ou une autre, Kuishi pousse toujours Mapia lorsqu'il passe près d'elle et on pouvait presque voir la joie sur son visage un jour où Kuishi se tenait sur une épine et marchait un peu plus lentement, car il savait qu'il n'aurait pas à se défendre ce jour-là !

Ambo et SiangikiMaramoja

Pour les femelles plus âgées du troupeau dépendant, tout semble tourner autour d'Ambo en ce moment. L'attention des troupeaux de Mutara étant concentrée sur Dololo, Siangiki, Roi et Kamok semble se concentrer sur Ambo la plupart du temps. Il n'aime pas traîner le matin en se nourrissant de Luzerne et on l'entend le plus souvent gronder ses intentions de partir pour la journée auprès de ses grandes soeurs, et l'une des femelles plus âgées comme Kamok se précipite à ses côtés pour sortir avec lui. Un jour, un groupe d'orphelins, dont Ambo, a été effrayé par deux phacochères, et ils sont retournés en courant vers la sécurité de leurs gardiens. En chemin, Ambo a trébuché et est tombé, mais Sana Sana et Maramoja ont rapidement rebroussé chemin pour aider Ambo à se relever. Les deux femelles ont grondé et réconforté Ambo, se sentant désolées pour lui, jusqu'à ce que Siangiki prenne Ambo sous ses soins pour lui donner de l'affection pour le reste de la journée. Malkia, les Gardiens l'ont remarqué, mène une vie plutôt tranquille et privée ces jours-ci, mais elle aime bien guider les autres à travers la brousse à la recherche de la meilleure végétation.

Olsekki et Siangiki font un lent sevrage de leurs bouteilles de lait, et marchent parfois directement dans leur palissade la nuit sans vouloir une bouteille. Comme Kauro, cela signifie qu'ils deviennent plus indépendants et que le moment approche où ils auront la confiance nécessaire pour quitter les palissades. Sapalan et Enkikwe veillent également à ce que les gardiens restent vigilants. Dans l'état actuel des choses, ils sont toujours obligés de venir en dernier pour la tétée à midi car ils harcèlent les gardiens pour avoir du lait supplémentaire, mais un jour, ils ont eux aussi décidé de quitter le troupeau juste avant qu'il ne soit temps de rentrer pour la nuit. Avec Rapa, ils ont conçu un plan pour éviter les Gardiens et leurs amis. Il fallut environ une heure aux Gardiens pour les retrouver et lorsqu'ils le firent, les trois mâles semblaient totalement infatigables, car on les trouva encore en train de brouter en direction du nord. C'est ainsi que tout commence lorsque les mâles commencent à vouloir se détacher des Gardiens et des palissades mais le temps dira quand ils seront prêts ; à seulement cinq et six ans, ils ont encore un peu de temps avant de devenir totalement indépendants.

Photos creditent DSWT

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence CORNET-NOEL

Avec quelque 34 orphelins qui dépendent encore du lait dans notre unité d'Ithumba pour le moment, les Gardiens sont certainement bien occupés. Avec de nombreux anciens orphelins encore dans la région et littéralement des centaines de leurs amis éléphants sauvages qui passent par là pour chercher de l'eau, les Gardiens ont été tenus en haleine ! Récemment, plusieurs troupeaux d'éléphants sauvages se sont précipités très tôt le matin dans l'enceinte de la palissade, impatients de se désaltérer dans les abreuvoirs de la palissade. Bien sûr, comme ils sont sauvages, ils sont aussi moins enclins à écouter les Gardiens et à attendre leur tour. Ils se sont cependant rapidement familiarisés avec la procédure et se tiennent maintenant à l'écart le matin pour permettre aux orphelins de boire avant de partir en promenade pour la journée, puis ils s'installent pour boire leur part également.

 Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence CORNET-NOEL

GarziSities et Dololo

Bien qu'ils soient en proie à la saison sèche, les orphelins d'Ithumba gardent le moral grâce à l'activité sociale et à l'interaction avec les anciens orphelins et les nombreux éléphants sauvages avec lesquels ils interagissent quotidiennement. Les orphelins dépendants sont accueillis chaque matin par au moins un groupe d'ex-orphelins, qu'il s'agisse de Barsilinga, Kithaka, Lemoyian et Garzi, ou du troupeau de Mutara composé de Sities, Suguta et Turkwel. Kanjoro semble aller et venir de ce troupeau, faisant parfois équipe avec Kilaguni, un autre mâle d'un an plus âgé, qui erre seul sinon avec Kanjoro ou avec son meilleur copain Chaimu. Les deux mâles aiment l'eau et prennent des bains de boue même par temps froid, alors qu'aucun des autres orphelins ne trouve le moindre attrait à un bain de boue !

Lenana et son bébé LamaNamalok et Siangiki

Bien sûr, l'apparition la plus excitante des anciens orphelins ce mois-ci a eu lieu le 22, lorsque Lenana est sortie de la brousse au crépuscule, accompagnée de son grand troupeau d'anciens orphelins et d'un petit bébé qui vacillait entre ses pieds, alors qu'elle se dirigeait fièrement vers notre unité de réintégration d'Ithumba. Kinna, son bébé Kama, Sunyei, son bébé Siku, Loijuk, son bébé Lili, Ishanga, Tumaren, Kalama, Chemi Chemi, Makena et plusieurs éléphants sauvages ont accompagné Lenana et son petit garçon nouveau-né jusqu'aux palissades pour une fête ! L'excitation a été entendu et ressentie dans toute l'enceinte alors que tous les éléphants grondaient et barrissaient, partageant la joie d'un nouveau-né. Bien sûr, rien n'est plus excitant et satisfaisant pour nos Gardiens que la vue d'un bébé né à l'état sauvage d'une de nos ex-orphelines, élevée à la main et réintégrée dans la nature. Nous avons baptisé le petit mâle "Lapa", ce qui signifie "lune" en samburu, et Lenana et le reste de son troupeau sont restés dans la région pendant le reste du mois, se reliant aux orphelins dépendants pour parcourir et fréquenter le bain de boue le lendemain matin, ce qui était une expérience passionnante pour les bébés dépendants. Il ne nous a pas fallu longtemps pour réaliser que même à quelques semaines seulement, le petit Lapa est un autre coquin, semblable au bébé Nusu de Nasalot.

Nous avons vu quelques autres ex-orphelins ce mois-ci, dont Tomboi, Zurura, Challa et Meibai, ainsi que d'autres visages familiers comme les mâles sauvages "Daddy" et "Kijana ». Les orphelins dépendants sont toujours fascinés par la rencontre avec ces mâles impressionnants plus âgés. Daddy a engendré un certain nombre de nos bébés nés à l'état sauvage, dont Mwende et Yetu. Un jour, Namalok s'est rendu à l'endroit où se tenait Daddy et a essayé de l'engager dans une sorte de communication, mais Daddy était totalement indifférent à ce petit mâle. Namalok a fini par abandonner et s'est éloigné. Kainuk et Tusuja ont également marché et se sont tenus près de l'endroit où se tenait Daddy et, une fois de plus, celui-ci n'a pas engagé le dialogue - parfois les mâles n'ont pas le temps de s'occuper de petits bébés et veulent juste un peu de paix ! Olsekki et Tusuja sont obsédés et complètement enchantés par les mâles sauvages, parfois en retard pour rester un peu plus longtemps en leur présence pour simplement les admirer.

Kamok et OlsekkiMapia

Olsekki a profité de la présence de certains des plus vieux orphelins, comme Meibai et Kanjoro, pour leur apprendre également de nouvelles tactiques de lutte. Bien qu'il soit quelques années plus jeune, Olsekki a des défenses légèrement plus épaisses et plus grandes que celles de Kainuk, 10 ans. Il a cependant eu une surprise lorsqu'il a tenté de la défier un jour, alors que Kainuk l'a écrasé avec sa trompe comme s'il n'était qu'une mouche gênante, et il semble qu'il aurait pu apprendre une leçon sur le respect de ses aînés ! La présence de Mutara et de son troupeau signifie que certaines femelles plus âgées sont présentes pour mettre un terme à tout comportement malicieux au sein du groupe dépendant, généralement instigué par les jeunes mâles. Les femelles ne tolèrent pas les longues poussées, ce qui est une véritable révélation pour Tusuja et Lemoyian. Un jour, Tusuja n'était pas content que Kainuk mette un terme à l'un de ses combats de lutte et s'est tourné vers elle pour l'affronter. Kainuk a ignoré le jeune mâle et a tenu bon dans son rôle de grande soeur. Tusuja a protesté en essayant de pousser Kainuk, mais cette dernière est restée déterminée, ne laissant à Tusuja d'autre choix que de se rendre et de s'en aller. Les jeunes mâles du troupeau dépendant restent les plus enjoués et se laissent facilement distraire de leurs activités de broutage : on peut normalement voir Jotto s'entraîner avec Pare, Ambo, Wanjala ou Rapa. Karisa, Sapalan et Namalok essaient toujours de se dépasser les uns les autres. Mapia devient lui aussi un petit mâle dur et même si Ambo est plus âgé que lui, il a du mal à gagner un match de poussée contre Mapia ! Il aime aussi tester sa force contre d'autres mâles plus âgés, comme Galla. Depuis qu'il est petit, nous avons toujours su, grâce à sa taille et à sa forme, que Mapia deviendrait un éléphant grand et fort, ce qui contraste fortement avec la victime émancipée de la sécheresse qui est arrivée à notre porte.

Maromaja et MusiaraRoi

Le troupeau de femelles de Mutara reste complètement assailli par le petit Dololo du troupeau dépendant, et il marche toujours pour les saluer le matin lorsqu'il sort de sa palissade pour les escorter pour la journée, ou même pour son repas de lait de midi et son bain de boue. Parfois, elles se mettent patiemment à côté de lui pour qu'il finisse ses biberons. Sites et Suguta semblent les plus éprises du petit Dololo et le suivent toujours partout. Leur amour et leur attention déteignent peut-être aussi sur certains des plus jeunes orphelines dépendantes ; Maramoja, qui apprend lentement à être une bonne nourrice elle aussi, aime s'occuper de Musiara, le caresser et s'assurer qu'il va bien, et l'escorter à l'ombre les jours de chaleur aussi. Roi suit parfois Suguta et Sities lorsqu'elles sont avec Dololo pour apprendre une chose ou deux sur la façon de s'occuper des jeunes aussi. Cela ne l'empêche pas de se comporter parfois de façon méchante à l'heure de la tétée ; Roi a toujours l'habitude d'essayer de voler des bouteilles de lait supplémentaires lors du bain de boue de midi - mais il lui arrive d'en voler une vide, à sa grande déception !

Photos creditent DSWT

RENOUVELLEMENT PARRAINAGE LES PARRAINAGES DE SEPTEMBRE SONT TERMINES (la date de parrainage figure sur votre certificat de parrainage). Nous espérons que vous continuerez à soutenir votre filleul(e) et à suivre ses progrès pendant encore une année. Pour renouveler votre ou vos parrainages : Vous devez remplir à nouveau un formulaire de parrainage sur le site de SEA.

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Nous rappelons que pour les nouvelles et les photos nous sommes tributaires du Sheldrick Wildlife Trust et ne pouvons fournir que les informations remises concernant les orphelins, sans oublier que les traductions sont faites bénévolement sur du temps personnel.

 

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence CORNET-NOEL

Dololo et MaramojaSATTAO mène le groupe

Certaines de nos anciennes femelles orphelines avec leurs petits nés à l'état sauvage et leurs nounous ont choisi de nous rendre visite ce mois-ci. Au début du mois, l'ex-orpheline Loijuk, son bébé Lili, Olare, Kinna, son bébé Kama et Kalama se sont présentées. Nous les avons vues pour la dernière fois en mars et nous avons été ravis de les revoir. Dès leur arrivée, elles se sont montrées plutôt malicieuses avec les plus jeunes bébés dépendants du lait. Cependant, même pas deux jours après leur arrivée sur les lieux, Loijuk et Olare ont réussi à voler Dololo aux Gardiens. Lorsque les Gardiens ont réalisé ce qui s'était passé, ils ont dû organiser une recherche pour les localiser, et leurs soupçons étaient fondés. Ils l'ont retrouvé avec ses nouvelles amies en pleine émeute. Malgré les meilleures intentions de Loijuk et Olare, Dololo est encore très dépendant du lait et est encore trop jeune pour vivre indépendamment de ses Gardiens et du lait. Nous sommes sûrs qu'Olare et Loijuk étaient parfaitement conscientes de cela aussi ; c'était écrit sur leurs visages lorsqu'elles l'ont ramené à la maison en toute hâte après avoir été découverts !

Il n'y a pas que Loijuk et Olare qui se sont pris d'affection pour nos plus petits bébés à charge. Le 18, le troupeau de Mutara est arrivé en compagnie des ex-orphelins Melia, Tumaren, Chemi Chemi, Kibo et Kandecha. Un mâle sauvage, qui semblait s'intéresser à Melia, les suivait également. Le lendemain, Melia a pris sur elle de voler la moitié du troupeau d'orphelins dépendants et de se cacher avec eux dans la région du lodge d'Ithumba Hill !
Ceux qui sont partis avec Melia et son troupeau étaient Sattao, Karisa, Kuishi, Ndiwa, Maramoja, Sapalan, Rapa, Roi, Ukame, Namalok, Olsekki, Siangiki et Galla. Les gardiens ont finalement réussi à les localiser à six heures du soir et les ont ramenés à la sécurité des palissades pour la nuit. Barsilinga, qui avait passé la nuit avec Garzi, s'est également présenté et a été introduit dans les palissades. Nous avons vu quelques autres ex-orphelins de façon sporadique ce mois-ci, y compris certaines de nos autres "mères" comme Sunyei qui est arrivée le 12 avec son bébé Siku, Lenana et Ishanga sont venues aussi. Elles sont arrivées le soir dans l'enceinte de la palissade et ont fait équipe avec le troupeau de Mutara.

MusiaraUkame

Le petit Dololo est le favori de toutes les femelles plus âgées, en particulier Sities dans le troupeau d'anciens orphelins de Mutara, ainsi que Kainuk, Suguta, Kanjoro (qui va et vient), Mutara bien sûr et Turkwel qui les a également réintégrées. Le troupeau de Mutara était très présent ce mois-ci, attendant les orphelins dépendants à l'extérieur de l'enceinte des palissades presque tous les jours. Sities se précipitaient avec excitation vers Dololo, l'embrassait avec sa trompe et l'escortait où qu'il aille. À midi, elle l'emmenait même chercher ses bouteilles de lait et se tenait patiemment à côté de lui, attendant qu'il ait fini. Elle est très douce lorsqu'ils jouent, veillant à ne pas trop pousser Dololo et à ne pas le blesser. Suguta s'intéresse aussi beaucoup à Dololo et essaie parfois de le voler à Sities. Nous les avons vues se disputer pour s'occuper de Dololo Musiara et Sattao.
Orwa, Bomani, Chemi Chemi, Kilaguni, Kithaka, Lemoyian, Garzi, Kibo et Kandecha aiment traîner avec le troupeau de Mutara et étaient souvent avec les orphelins dépendants d'Ithumba ce mois-ci également. Barsilinga, qui était autrefois avec ce troupeau mais qui se trouve depuis quelques mois aux palissades d'Ithumba en raison d'une blessure au pied, commence à passer plus de temps avec ses vieux copains et devient plus indépendant à mesure que son pied guérit. Il aime particulièrement s'éloigner avec son ami Garzi et rentrera plus tard le soir maintenant.

BarsilingaKamok et Enkikwe

Mundusi et Tusuja sont des compagnons de jeu solides, tout comme Sapalan et Namalok que l'on peut voir jouer ensemble presque tous les jours. Depuis qu'elle s'est complètement remise de son attaque de lion il y a quelques années, Turkwel a définitivement rejoint son troupeau et ses camarades d'âge, et Enkikwe, une autre victime d'une attaque de lion à peu près au même moment, se remet très bien malgré de graves blessures à la patte arrière. Les Gardiens sont ravis de le voir paraître beaucoup plus fort, et il est maintenant capable de se défendre dans la plupart des jeux de poussée malgré sa patte compromise. Un jour, nous l'avons vu jouer un match de bousculade avec Kamok qui s'est terminé par un match nul. Il a donc vraiment réussi à tenir le coup et à prouver à quel point il est en pleine forme.

Ambo et SiangikiSities et Dololo

Maramoja développe vraiment ses compétences en matière d'éducation ; avec l'arrivée des nouveaux bébés à l'unité d'Ithumba en mai, elle fait de son mieux pour s'occuper d'eux en accordant une attention particulière à Musiara. Chaque fois que l'un d'entre eux gronde ou semble en détresse, elle court à leurs côtés sans tarder. Le petit mâle préféré de Siangiki est toujours Ambo et elle aime le suivre toute la journée, et le sentiment est réciproque avec Ambo qui apprécie l'attention. Naseku a également développé un intérêt pour Ambo, et se joint parfois à Siangiki et Kamok pour escorter Ambo toute la journée. Les jeunes bébés, plus petits, profitent d'être entourés par toutes ces femelles plus âgées qui les élèvent, non seulement en raison de l'attention dont ils font l'objet toute la journée, mais aussi pour toutes les connaissances pratiques qu’elles transmettent. Un matin, Ambo est allé rejoindre Kilaguni pour se nourrir de quelques cosses d'acacia. Comme Ambo est beaucoup plus petit et ne pouvait pas atteindre les gousses dans l'arbre, il a décidé de ramasser celles qui étaient tombées par terre pendant que Kilaguni s'amusait à cueillir les fraîches dans l'arbre, en laissant tomber beaucoup pour Ambo.

(photos créditent DSWT)

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LES PARRAINAGES DE JUIN et JUILLET et AOUT SONT TERMINES (la date de parrainage figure sur votre certificat de parrainage). Nous espérons que vous continuerez à soutenir votre filleul(e) et à suivre ses progrès pendant encore une année. Pour renouveler votre ou vos parrainages : Vous devez remplir à nouveau un formulaire de parrainage sur le site de SEA.
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INFORMATION

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Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence CORNET-NOEL

 

Le groupe d’Ithumba

Il semble qu'avec les pluies derrière nous et alors que la région commence à s'assécher dans le nord de Tsavo, de plus en plus de nos ex-orphelins commencent à revenir près de chez eux et à visiter les palissades et les autres sources d'eau de la région, et ils sont aussi revenus avec beaucoup de leurs amis sauvages. Nous avons vu les grands mâles Challa, Zurura, Rapsu, revenir, et un jour, avec le troupeau d'Orwa de Bomani, Kainuk et Chemi Chemi, sont venus Kibo, Sities, Suguta, Mutara et Kainuk. Kainuk était en effet très heureux de voir Mutara et ses autres amis, mais Mutara a passé un moment torride, poursuivie par des mâles amoureux car elle était manifestement en chaleur. Il y avait un beau mâle qu'elle semblait préférer et ils ont passé du temps ensemble. Nous espérons voir un bébé pour Mutara dans quelques années. À la fin du mois, nous avons été surpris une fois de plus par quelques visiteurs de retour, avec Suguta qui s'est présentée au bain de boue en tête avec Turkwel, Kainuk, Kithaka, Garzi et Lemoyian.

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence CORNET-NOEL

Le groupe d’Ithumba

Jusqu'au milieu du mois, nous avons eu la chance de voir les anciens orphelins à quelques reprises, dont Mulika et son nouveau petit bébé Mkuu. Ils ont visité les palissades et la mare principale à plusieurs reprises. Les orphelins dépendants Roi et Naseku aiment s'attribuer le rôle de nounou pour le bébé Lili, tandis que Yoyo est un jeune mâle qui aime s'occuper en défiant Tusuja, Mundusi et Naseku.

Le 5, vers neuf heures et demie du soir, les anciens orphelins Tumaren, Melia, Naisula, Kalama, Chemi Chemi et Kibo se sont présentés brièvement à la palissade après avoir été absents pendant plusieurs mois. Peut-être avaient-ils entendu la nouvelle et étaient-ils aussi venus rencontrer le nouveau bébé ! Nous étions très excités de voir ces orphelins qui avaient été absents pendant si longtemps, mais ce n'était qu'une brève visite de leur part et nous ne les avons pas revus le restant du mois (à part pour voir Melia seule le 13, lorsqu'elle a rejoint les orphelins au bain de boue).

Barsilinga, qui a eu huit ans ce mois-ci, a continué à se faire nettoyer son mauvais pied aux côtés d'Enkikwe qui se fait nettoyer chaque matin aussi sa blessure à la patte, infligée par des lions il y a deux ans. Le pied de Barsilinga s'améliore certainement, ce qui est également apparent par le fait qu'il a commencé à essayer d'esquiver les Gardiens et ses jeunes amis l'après-midi, pour éviter de retourner aux palissades la nuit. Les Gardiens le recherchent toujours, car ils ne veulent pas qu'il soit seul, même s'il se plaint et qu'il hésite à retourner aux palissades une fois qu'il a été trouvé. Il est à espérer que lorsque son pied douloureux sera guéri, il pourra repartir et rejoindre ses amis comme Kithaka, toujours dans la nature sauvage du Tsavo oriental.

BarsilingaEnkikwe

Bien que nous ayons reçu quelques jours de pluie ce mois-ci, ce qui est un signe positif que les longues pluies sont en route, ces jours ont été entrecoupés de chaleur torride et les orphelins ont vraiment apprécié le principal bain de boue à midi qui déborde ce mois-ci. Comme d'habitude, Wanjala, Tusuja et Mundusi ont été les petits bébés « aquatiques » ce mois-ci, mais ils ont été rejoints par Esampu qui a manifestement apprécié l'eau. Un jour, elle est sortie en courant de la mare en balançant sa trompe et en barrissant d’excitation, ce qui a fait que tous ses amis sont sortis de l'eau en courant ! Elle a reçu un avertissement de Kauro un jour où elle a essayé d'atteindre des feuilles qu'il avait aussi à l'œil. Esampu savait qu'elle ne devait pas se disputer ou risquer d'avoir des ennuis avec Kauro, qui est plus âgé, plus grand et plus fort qu'elle, alors Esampu est partie et est allée promener loin de Kauro pour souligner qu'elle ne cherchait pas les ennuis. Tusuja est un autre jeune bébé confiant, très enjoué et optimiste, typique des mâles de son âge. Il est également curieux, ce dont nous avons été témoins ce mois-ci lorsqu'un jour, il s'est approché directement d'un mâle sauvage et s'est montré extrêmement à l'aise en sa compagnie.

EsampuWanjala et Tusuja

Les orphelins choisissent souvent de se reposer raisonnablement à l'ombre pendant la chaleur de la journée, avant de recommencer à brouter. Siangiki continue à s'occuper de son petit mâle préféré, Ambo, et ils sont souvent aperçus en train de se regarder l'un l'autre, ce qui leur convient à tous les deux.

Ambo et SiangikiKauro

Roi a encore fait des siennes ce mois-ci et a montré son côté coquin. Un jour, elle a ramassé une bouteille vide en pensant qu'elle contenait du lait, mais elle a été déçue lorsqu'elle a découvert qu'elle était finie. Elle est quand même partie avec la bouteille et a fait marcher le Gardien derrière elle pendant un bon bout de temps avant de la laisser tomber finalement ! Un autre jour, Namalok était heureux de se nourrir d'une branche savoureuse lorsque Roi s'est approchée et a retiré la branche de la bouche de Namalok ; par la suite, un jeu de bousculade s'est déroulé car Namalok n'était pas le plus heureux. Le jeu a duré un certain temps jusqu'à ce que Namalok décide que c'était une perte de temps et il a fini par aller chercher une autre branche à la place.

MapiaRoi

 

(photos créditent DSWT)

Traduction d’après le journal des soigneurs du Sheldrick Wildlife Trust par Laurence CORNET-NOEL

Le groupe d’Ithumba

Tusuja a attiré l'attention des Gardiens ce mois-ci, comme le font beaucoup de mâles de son âge. À six ans, Tusuja commence à s'affirmer au sein du troupeau et devient de ce fait plus enjoué et turbulent. Il est particulièrement enjoué avec Galla et Olsekki, mais il est tout aussi heureux de jouer tout seul, se roulant sur le sol et montrant ses différentes poses uniques, tout en lançant sa trompe en l'air. On peut dire qu'il est devenu un véritable exhibitionniste !

TusujaOlsekki et Enkikwe
On ne peut s'empêcher de penser à lui en 2015, lorsqu'à 15 mois, il a été aperçu seul dans les plaines infinies. Craignant pour sa sécurité et sans éléphants dans la région, il a été mis à l'abri mais a réussi à s'échapper de la caravane en hauteur dans laquelle il était retenu toute la nuit grâce à des prouesses à la Houdini, avant que notre équipe n'arrive sur place. Les recherches ont dû recommencer le lendemain matin, mais il a finalement été repéré dans l'herbe longue et épaisse si typique du Maasai Mara. Arrivés sur les lieux, n'hésitant pas à traverser les plaines, nos gardiens expérimentés ont réussi à le rattraper et à le retenir, avec l'aide des scouts du Maasai Conservancy, qui l'ont suivi de près.

Tusuja, de nos jours, semble moins enclin à suivre et plus susceptible d'agir de manière autonome. Parfois, il aime initier des mouvements au sein du troupeau et peut souvent être repéré en train de mener ou d'être le premier à un repas de lait, et souvent il est le dernier à quitter le bain de boue s'il s'amuse. Quoi qu'il en soit, il semble satisfait et très heureux de faire les choses à sa façon. Olsekki semble apprécier leur amitié et n'est pas heureux lorsque d'autres mâles comme Mundusi essaient de jouer avec Tusuja, et il s'approche et essaie de les repousser.

Le 12, nous avons été heureux de voir l'ancien orphelin Zurura qui a brièvement rejoint les orphelins d'Ithumba ce soir-là. Nous l'avons ensuite vu sporadiquement pendant le reste du mois, notamment avec Orwa, Bomani et Chemi Chemi qui sont arrivés le 18 pour rendre visite aux orphelins et aux Gardiens, également après une longue absence. À partir de ce moment, nous avons vu Orwa, Bomani et Chemi Chemi tous les jours jusqu'à la fin du mois. Nous avons considéré qu'ils étaient venus pour voir si Barsilinga était prêt à les rejoindre dans le parc pour de bon, un soupçon qui s'est confirmé par la suite lorsqu'un jour ils sont partis avec lui dans la brousse et ne sont pas revenus pour le reste de la journée. Peu avant minuit ce soir-là, Barsilinga, en compagnie d'Orwa, de Bomani et de Chemi Chemi, est cependant revenu aux palissades. Bien que Barsilinga souhaite passer de plus en plus de temps loin des orphelins dépendants, à mesure que son pied s'améliore et qu'il cherche à naviguer seul loin d'eux, il ne semble pas encore tout à fait prêt à quitter le bercail et l'assistance qui y est fournie par les Gardiens, qui s'occupent encore quotidiennement de son pied. Même s'il n'accompagne pas les orphelins jusqu'aux palissades en début de soirée, il revient toujours de son propre chef quelque temps plus tard dans la nuit.

BarsilingaBomani
Namalok, qui se montre de plus en plus courageux ces jours-ci en choisissant d'interagir avec des mâles beaucoup plus âgés chaque fois qu'il le peut, bien supérieurs à lui en âge et en expérience, s'est rendu vers Challa en toute confiance et a échangé des salutations avant de se mettre à nager dans le bain de boue. À la fin du mois, nous avons de nouveau été témoins de ce comportement avec Zurura, lorsque Namalok a défié Zurura avec effronterie à un jeu de poussée ! Zurura a cependant été sage et a joué la sécurité avec Namalok, avant de s'en aller. À la fin du mois, les orphelins ont été rejoints par l'ex-orphelin Kainuk et un ami sous la forme d'un "junior sauvage". Namalok a été le premier à défier le "mâle sauvage" qui était d'humeur enjouée.

Challa et NamalokSapalan
Sapalan et Enkikwe restent de bons amis et passent beaucoup de temps en compagnie l'un de l'autre, souvent en naviguant ensemble. Roi se comporte encore mal à certaines tétées et a causé un drame un jour où elle a réussi à attraper une bouteille de lait qui n'était pas à elle et s'est enfuie plus vite que les Gardiens ne pouvaient l'attraper, buvant la bouteille pendant qu'elle courait. Les Gardiens l'ont regardée avec incrédulité alors qu'elle se dépêchait de la descendre, pour ensuite se débarrasser nonchalamment de la bouteille de lait.

BarsilingaMalima et Malkia
Les orphelins ont pris plaisir à explorer les environs pour leur repas de lait de midi et leur bain de boue, en essayant d'autres bains de boue, car le principal est plein à craquer après toute la pluie que nous avons eue, et parfois les orphelins trouvent qu'il fait un peu trop froid. L'une des nouvelles zones de bain de boue est le trou d'eau d'Imenti, et les orphelins sont restés près des Gardiens ce premier jour là parce que c'était une nouvelle zone qu'ils ne connaissaient pas trop. Même Barsilinga, qui exprime son indépendance en ce moment et continue d'esquiver les Gardiens, n'a pas erré loin d'eux et des juniors ce jour-là.
Un orphelin qui fait encore de son mieux pour éviter le principal bain de boue est Ambo. Il y a quelque temps, il a développé une aversion pour la baignade dans le trou d'eau principal, et il essaie maintenant de l'éviter complètement, ainsi que les bébés qui s'y ébattent ; à la place, il se dirige vers son endroit habituel préféré, un petit bac d'eau sur le côté avec une eau plus chaude, moins profonde et plus boueuse, et sans les bébés turbulents qui s'y trouvent. Un jour, alors qu'il prenait un de ses mini bains de boue, Malima aperçut des pintades qui broutaient dans l'herbe à proximité et décida de les poursuivre, en chargeant et en barrissant. Le fait de charger et de barrir a fait fuir les oiseaux, mais a aussi effrayé Ambo avant d'attirer l'attention de Tusuja qui s'est joint à elle sans même connaître la raison de la charge de Malima !

Sana Sana et Ambo

(photos créditent DSWT)

Le groupe se repose à l'ombre

Le jeu est la manière parfaite d’apprendre de nouvelles et importantes compétences et s’il y a un jeu dont les mâles dépendants apprécient pour la plupart, est le jeu de bousculade où ils peuvent tester leur force. Ukame aime également lutter mais elle est si colérique, que ses adversaires ont tendance à s’enfuir et à se cacher derrière leurs (plus petits) gardiens, dont Wanjala ou Pare.

s'énfluit avec sa bouteille de lait

Les dernières arrivées, Sana Sana, Ndiwa et Malkia, reçoivent leur éducation sauvage tout en s’adaptant à leur nouvelle maison et apprennent de leurs pairs plus âgés.#

Nduwa, Sana Sana et Galla s'entent le lait

Kithaka, Garzi et Barsilinga sont toujours partiellement dépendants et choisissent de partir dans la journée mais retournent aux palissades la nuit ; ils vont lentement vers une vie indépendante. Enkikwe a été plus indépendant récemment malgré l’état de sa patte et il veut suivre ses amis Kithaka, Garzi et Barsilinga. Il semble que l’appel du sauvage soit plus fort que tout mais les gardiens doivent garder Enkikwe encore aux palissades pour surveiller la guérison de sa patte.

Kithaka chef du group

S’il y a un ex-orphelin dont les orphelins dépendants apprennent beaucoup, c’est Yatta. Elle est une matriarche impressionnante et a un respect total de son troupeau. Quand elle gronde qu’il est temps de partir, même les bébés s’arrêtent de jouer et avancent. En tant que victime du braconnage, Yatta sait trop bien ce qu’est de se retrouver seul, c’est pourquoi elle accueille tous les amis sauvages qui ont besoin de compagnie et d’une famille, rendant visite fréquemment aux orphelins.

Le 15 du mois, les ex-orphelins Kibo, Chemi Chemi, Naisula, Kitirua, Kandesha et Murka sont venus rendre visite. Dans la soirée, Wendi est arrivée avec son bébé Wiva, Yatta, Yettu, Yoyo, Mulika, Mwende, Kinna et Kama, Makena, Vuria, Ololoo, Lenana, Ithumba et Bongo ! Nous n’avions pas vu Bongo depuis le mois d’octobre et il va très bien !

Le groupe se repose à l'ombre

Le jeu est la manière parfaite d’apprendre de nouvelles et importantes compétences et s’il y a un jeu dont les mâles dépendants apprécient pour la plupart, est le jeu de bousculade où ils peuvent tester leur force. Ukame aime également lutter mais elle est si colérique, que ses adversaires ont tendance à s’enfuir et à se cacher derrière leurs (plus petits) gardiens, dont Wanjala ou Pare.

s'énfluit avec sa bouteille de lait

Les dernières arrivées, Sana Sana, Ndiwa et Malkia, reçoivent leur éducation sauvage tout en s’adaptant à leur nouvelle maison et apprennent de leurs pairs plus âgés.#

Nduwa, Sana Sana et Galla s'entent le lait

Kithaka, Garzi et Barsilinga sont toujours partiellement dépendants et choisissent de partir dans la journée mais retournent aux palissades la nuit ; ils vont lentement vers une vie indépendante. Enkikwe a été plus indépendant récemment malgré l’état de sa patte et il veut suivre ses amis Kithaka, Garzi et Barsilinga. Il semble que l’appel du sauvage soit plus fort que tout mais les gardiens doivent garder Enkikwe encore aux palissades pour surveiller la guérison de sa patte.

Kithaka chef du group

S’il y a un ex-orphelin dont les orphelins dépendants apprennent beaucoup, c’est Yatta. Elle est une matriarche impressionnante et a un respect total de son troupeau. Quand elle gronde qu’il est temps de partir, même les bébés s’arrêtent de jouer et avancent. En tant que victime du braconnage, Yatta sait trop bien ce qu’est de se retrouver seul, c’est pourquoi elle accueille tous les amis sauvages qui ont besoin de compagnie et d’une famille, rendant visite fréquemment aux orphelins.

Le 15 du mois, les ex-orphelins Kibo, Chemi Chemi, Naisula, Kitirua, Kandesha et Murka sont venus rendre visite. Dans la soirée, Wendi est arrivée avec son bébé Wiva, Yatta, Yettu, Yoyo, Mulika, Mwende, Kinna et Kama, Makena, Vuria, Ololoo, Lenana, Ithumba et Bongo ! Nous n’avions pas vu Bongo depuis le mois d’octobre et il va très bien !

Le groupe se repose à l'ombre

Le jeu est la manière parfaite d’apprendre de nouvelles et importantes compétences et s’il y a un jeu dont les mâles dépendants apprécient pour la plupart, est le jeu de bousculade où ils peuvent tester leur force. Ukame aime également lutter mais elle est si colérique, que ses adversaires ont tendance à s’enfuir et à se cacher derrière leurs (plus petits) gardiens, dont Wanjala ou Pare.

s'énfluit avec sa bouteille de lait

Les dernières arrivées, Sana Sana, Ndiwa et Malkia, reçoivent leur éducation sauvage tout en s’adaptant à leur nouvelle maison et apprennent de leurs pairs plus âgés.#

Nduwa, Sana Sana et Galla s'entent le lait

Kithaka, Garzi et Barsilinga sont toujours partiellement dépendants et choisissent de partir dans la journée mais retournent aux palissades la nuit ; ils vont lentement vers une vie indépendante. Enkikwe a été plus indépendant récemment malgré l’état de sa patte et il veut suivre ses amis Kithaka, Garzi et Barsilinga. Il semble que l’appel du sauvage soit plus fort que tout mais les gardiens doivent garder Enkikwe encore aux palissades pour surveiller la guérison de sa patte.

Kithaka chef du group

S’il y a un ex-orphelin dont les orphelins dépendants apprennent beaucoup, c’est Yatta. Elle est une matriarche impressionnante et a un respect total de son troupeau. Quand elle gronde qu’il est temps de partir, même les bébés s’arrêtent de jouer et avancent. En tant que victime du braconnage, Yatta sait trop bien ce qu’est de se retrouver seul, c’est pourquoi elle accueille tous les amis sauvages qui ont besoin de compagnie et d’une famille, rendant visite fréquemment aux orphelins.

Le 15 du mois, les ex-orphelins Kibo, Chemi Chemi, Naisula, Kitirua, Kandesha et Murka sont venus rendre visite. Dans la soirée, Wendi est arrivée avec son bébé Wiva, Yatta, Yettu, Yoyo, Mulika, Mwende, Kinna et Kama, Makena, Vuria, Ololoo, Lenana, Ithumba et Bongo ! Nous n’avions pas vu Bongo depuis le mois d’octobre et il va très bien !

Actuellement à Ithumba, nous avons toujours 24 orphelins dépendants du lait, avec plus de 65 éléphants indépendants vivant leur vie dans le nord de Tsavo, ainsi que 9 bébés nés sauvages de nos ex-orphelines.
C’était le bon moment en cette saison verte de déplacer les grandes femelles de la nurserie vers Ithumba à savoir Sana Sana, Malkia et Ndiwa. Elles ont rejoint leurs vieux amis de la nurserie aux palissades d’Ithumba le 4 décembre. Elles ont retrouvé en premier Mundusi, Esampu et Mteto. Esampu a barri très fort d’excitation de revoir ses amies. Rien ne peut être comparable à la sonorité que fait un éléphant se réjouissant de l’arrivée d’un vieil ami ! Mteto a salué Malkia tandis que Ndiwa essayait de voir si Esampu se rappelait d’elle. Les trois nouvelles arrivées n’ont eu aucune difficulté à s’adapter à leur nouvelle routine, suivant l’exemple de leurs vieux amis de la nurserie et savourant leur compagnie. Elles n’étaient pas trop rassurées quant à l’eau froide du bain de boue mais bientôt elles ont pris goût à se rafraîchir alors que les températures montaient. Ce fût magnifique de les voir si heureuses, s’adaptant à leur nouvelle maison sans problème, comme si elles étaient nées là.
Le 12 décembre, les ex-orphelins, Tumaren, Melia, Kandecha, Kalama et deux éléphants sauvages sont venus aux palissades et ont décidé d’attendre afin de rencontrer les nouveaux. Après que les orphelins aient pris leur lait en début de matinée, Sana Sana est sortie mais en voyant les ex-orphelins, elle s’est arrêtée et a laissé passer Maramoja ; elle n’est pas habituée à voir des éléphants familiers et si grands ! Tumaren et Melia se sont présentés à Malkia, Sana Sana et Ndiwa, puis sont partis. Durant le mois, Sana Sana est devenue plus courageuse et audacieuse dans son nouvel environnement et a même été heureuse de guider les éléphants un matin.
Le 17 décembre, un autre ex-orphelin, Challa, âgé de 14 ans, a rendu visite après pratiquement une année d’absence ! Il a partagé brièvement avec les orphelins des granules de luzerne. Namalok et Wanjala ont tendu leurs trompes vers Challa, admiratif de sa taille et lui posant des questions. Voir Challa en si bonne santé et si beau après une si longue absence nous soulage.
Notre petite femelle rebelle, Laragai, a continué à ne pas vouloir être enfermée dans les palissades la nuit et a décidé de partir avec les ex-orphelins, Murka, Naisula et Kitirua et n’a pas été vue le restant du mois, bien que nous soyons sûrs qu’elle va très bien et qu’elle est heureuse en leur compagnie. Elle a laissé Kithaka, Barsilinga et Garzi derrière elle. Au début ils ont été confus, ne sachant que faire durant la journée sans leur matriarche Laragai, mais se sont bientôt établi une routine. Ils ont décidé de rester durant la journée avec les orphelins dépendants et nous pouvons encore les enfermer la nuit dans les palissades sans la mauvaise influence de Laragai. Barsilinga a été vilain avec les jeunes, enclin à les pousser, jusqu’à ce qu’il soit réprimander par les gardiens.
Le 20 décembre, le groupe de Mutara se composant de Sities, Kanjoro, Kainuk, Turkwel, Suguta et Kibo est venu aux palissades. C’est la première fois que Turkwel rend visite aux palissades après avoir rejoint le troupeau de Mutara, après avoir récupéré des ses blessures causées par une attaque de lions. Durant toute cette période, son groupe ne l’a jamais abandonnée et ne l’a pas oubliée, lui rendant visite régulièrement afin de vérifier si Turkwel était prête à les rejoindre.
Le 26 décembre, le troupeau de Narok a choisi de rendre visite aux orphelins dépendants chaque jour. Ce n’est pas leur style pourtant et nous nous sommes demandés s’ils prospectaient pour voir si les orphelins dépendants étaient prêts à les rejoindre, les candidats les plus évidents étant Kithaka, Barsilinga et Garzi, ayant été délaissés par Laragai. Tout d’abord, ces trois derniers n’ont pas réagi, puis quelques jours plus tard on décidé d’être en retard en fin d’après-midi. Ils ne sont cependant pas partis avec le troupeau de Narok, retournant aux palissades plus tard dans la soirée pour rentrer dans les palissades.
Nous sommes enchantés de voir les progrès de Sapalan, après des soucis de santé au mois d’octobre. Après avoir bénéficié de traitements, il est maintenant très actif et interagit beaucoup avec le troupeau. Il est un très bon ami d’Enkikwe avec qui il reste et ils partent brouter ensemble tout au long de la journée.

BarsilingaKamok

Rapa et KithakaMaromaja e tNaseku

Siangiki et EsampuNaseku

SapalanMundusi et Mteto

Sana SanaEsampu

NdiwaRoi et Naseku

Karisa et SapalanWanjala

LaragaiOltaiyoni et Malkia

RapaKituria

NaisuliaMundusi et Naseku

NdiwaGalla et Dupoto

ex-orphelin TumarenGarzi et Kithaka

Ndiwa et Sana SanaNamalok dit bonjour à e-xorphelin Challa

Malkia,Mteto et BarsilingaEsampu Tusuja et Pare

Malkia chef du groupeNarok

KamokRoi

SiangikiMundusi

OlsekkiMurka

Ce mois-ci, la chaleur a été uniforme jusqu’à ce que les premières pluies tombent. Les ex-orphelins et des éléphants sauvages ont fréquemment rendu visite aux palissades le matin pour partager l’eau et la luzerne des orphelins dépendants. Dès que les pluies sont tombées, ils ont disparu ; pas une âme pour déranger les orphelins aux heures du petit déjeuner et ils ont apprécié la paix et le calme.
La chaleur a été si intense, que les orphelins ont passé une grande partie des après-midis à l’ombre des arbres. Dès que la pluie est tombée, ils se sont précipités pour trouver des pousses vertes et fraîches qui poussent partout et ceci est devenu l’activité quotidienne des orphelins.
Quand ce n’est pas l’indépendant Karisa qui mène le groupe durant la journée, c’est la plus jeune du troupeau dépendant, Esampu. Il est merveilleux de voir comment cette jeune et espiègle femelle s’est adaptée à son nouvel environnement avec une telle facilité. Esampu est un petit bébé confiant et même les éléphants plus âgés ne la dirigent pas. Elle ne tolère aucune absurdité des bébés nés sauvages des ex-orphelines. Le petit mâle de Nasalot, Nusu, était là un matin, agissant comme un petit garnement comme à son habitude, poussant les orphelins pour récupérer leurs granules de luzerne, se jetant de tout son poids ; Esampu ne s’est pas inquiétée de savoir si sa maman Nasalot l’observait et l’a jeté à terre. Nusu a eu la peur de sa vie, ne s’attendant pas à cela. Esampu avait observé combien Nusu se comportait mal avec les autres orphelins dépendants et ne supportait pas d’être poussée par un plus jeune ! Nusu a été très déçu et a marché pour retrouver sa mère, mais ensuite les autres bébés nés sauvages ont su qu’il ne fallait pas déranger Esampu, lui accordant le respect qu’elle a maintenant gagné.
Karisa a eu plaisir à inviter Mundusi à des jeux de poussée, sachant qu’il était plus jeune et inexpérimenté. Le pauvre Mundusi a seulement joué quelques minutes avant de renoncer, rejoignant Mteto pour brouter. Karisa est toujours surexcité, recherchant de nouvelles sources d’amusement. Lorsque des buffles sont venus un matin aux palissades pour partager l’eau, ils n’ont pas été au calme car Karisa les a constamment chargés.
Pas un jour ne s’est écoulé sans que nous voyions Olsekki et Siangiki ensemble ; elles sont des amies intimes. Sapalan a été heureux de rejoindre le troupeau, ayant été maintenu dans les palissades récemment en raison de son état de santé, mais il va bien mieux avec le traitement. Il a suivi Enkikwe qui marche lentement en raison de sa patte blessée.
Après quelques mois de paix, sans lion, un après-midi vers 15 H, inopinément, les gardiens ont entendu un rugissement tout puissant qui a amené les orphelins à se disperser, trouvant avec horreur qu’ils avaient essayé d’attaquer Lemoyian. Il a seulement reçu des griffures sur une patte et la tête, qui ont été rapidement traitées mais cet évènement a secoué tout le monde, gardiens et éléphants, sachant que ces lions peuvent attaquer en milieu de journée des éléphants en compagnie de leurs gardiens. Ils n’ont pas été vus les jours suivants en dépit de leur recherche.
Turkwel, âgée de 9 ans, qui est restée avec les orphelins dépendants après son attaque par les lions, a pleinement récupéré et a décidé de rejoindre son groupe, celui de Mutara (y compris Suguta, Kanjoro, Sities, Kainuk et parfois Kibo).
Une fois que les pluies sont tombées, les orphelins ont été heureux de jouer dans les petits magmas d’eau, au lieu de se vautrer dans le grand trou d’eau et de s’éclabousser. Tous excepté Kauro qui s’est naturellement abstenu de telles activités aquatiques, il a si peur de l’eau ! Il est le contraire de Naseku. Chacun d’eux a été sauvé après avoir été coincé dans l’eau mais Naseku semble l’avoir oublié tant elle aime les bains de boue, alors que Kauro fait tout pour les éviter.
D’autres ex-orphelins ont été vus ce mois-ci : Zurura, Rapsu, Buchuma en compagnie d’éléphants sauvages y compris Daddy, le père de Yetu et de Mwende, mais aussi One Tusk.
Un jour, un bébé sauvage est tombé dans l’abreuvoir des palissades. Sa maman a paniqué et est devenue agressive. Les gardiens l’ont bloquée à l’aide d’un véhicule, le temps d’extraire le bébé rapidement. Suguta, ex-orpheline, a accouru quand elle a entendu le bébé faire beaucoup de bruit afin de le réconforter, jusqu’à ce qu’il puisse rejoindre sa maman et leur troupeau.

Nusu et sa maman NasalotMeiba

Enkikwe et un BuffleRapa

ex-orpelin OrokBomani

Mundusi joue avec Karisa Esampu

DupottoSapalan

KamokUkame et Mtoto

ex-orphelin BuchumuLemoyian

Karisa et PareNaseku

Kainuk et KiboGarzi et Rapsu

RoiSidai

LaragaiOlsekki

SiangikiNaserien, Sidai et Chyulu

Enkikwe et SapalanMaramoja et Ukame

ex-orphelin TomboiGalla

MundusiLualeni et son bébé Lulu

ex-orphelin Galanaex-orphelin Murka

IshangaOrwa

Tusuja et Gallal'éléphant sauvage

Naisalu et KanjaroZuzura

groupe de LaragaiKamok

WanjalaLemoyia et Galla

le groupeNamalok

Mundusiex-orphelin Chemi Chemi

OlsekkiSiangiki

 

les orphelins et les éléphants sauvages

Ce mois-ci, le secteur d’Ithumba était tellement desséché que de nombreux éléphants sauvages se sont dirigés vers les points d’eau boueux et vers les palissades.

Nos ex-orphelins mâles, Zurura et Taita ont également fait leur apparition, parmi leurs imposants congénères sauvages. Grâce à une pluie abondante cette année, cette zone n’est pas aussi asséchée qu’à la fin de la dernière saison sèche, qui avait sonné le glas d’une sécheresse sans fin au cours de laquelle près de 400 éléphants avait péri dans la région du Sud Tsavo. Celle-ci avait également entraîné le sauvetage de quelques orphelins. Le 20 du mois, nous avons été ravis de remarquer Daddy parmi les 28 autres éléphants mâles sauvages, un vétéran qui a engendré certains des bébés de nos ex-orphelines. Daddy a décidé de rester dans le coin et de profiter de ses descendants pour le reste du mois.

Cependant, les points d’eau n’ont pas seulement été fréquentés par les éléphants, nous avons également vu des buffles, des léopards et même des lycaons s’abreuver, quelquefois tous dans la même journée !

Ce mois-ci, les troupeaux de nos anciens orphelins, dont les mamans Yatta et Galana, ainsi que la toute nouvelle maman Lualeni, sont tous restés près de leur lieu de refuge et ont passé du temps autour des palissades le matin afin de prendre leur “petit déjeuner” de luzerne installé par les soigneurs tous les matins, d’abord pour pouvoir surveiller les orphelins les plus petits tout au long de la journée, mais pour que les ex-orphelins en profitent également durant la saison sèche. Ça a été assez amusant de voir que, dès que la saison des pluies a commencé, avec des pluies éparses tombant dans le nord, les éléphants sauvages et même quelques ex-orphelins se sont en partie dispersés, n’étant plus totalement dépendants de l’eau et confortés par le fait de savoir que la végétation ne tarderait pas à pousser. Les éléphants ont une mémoire incroyable, et ceux d’âge moyen ainsi que les plus âgés connaissent le processus et peuvent l’anticiper afin de se positionner au meilleur endroit. Tandis que les autres se sont dispersés, nos ex-orphelins les plus petits, Orwa, Narok et Bomani sont restés à la maison, comme ils le font toujours.

Quand les ex-orphelins étaient là avec leurs propres petits, il était très intéressant et souvent très amusant, de voir leurs interactions avec les petits orphelins; un groupe tellement similaire du point de vue de l’âge et de leur ressemblance et cependant avec des débuts dans la vie si différents. Quelquefois les petits orphelins peuvent être accommodants et enclins à partager ce qu’ils considèrent comme “leur” petit déjeuner. Esampu est souvent très heureuse de partager et en particulier si le petit éléphant en question lui donne des signes de respect, comme c’est le cas avec le petit Siku ; mais Kama n’a pas été si chanceuse avec Maramoja qui l’a sommée de s’éloigner de sa pile de granulés de luzerne. Nusu, le bébé de Nasalot, est un peu fripon et en fait voir de toutes les couleurs aux soigneurs avec ses bêtises. Il est conscient qu’il peut faire pratiquement tout ce qu’il veut, comme voler la nourriture des petits orphelins, et les soigneurs ne peuvent rien y faire, car à chaque fois qu’ils essaient de s’interposer, les mères et les nounous interviennent tout de suite et se fâchent. Mais nous sommes certains que Pare et Rapa, en particulier, auront bien le dessus un de ces jours, dès que la mère de Nusu aura le dos tourné !

Même si elle est la plus jeune de l’Unité d’Ithumba, Esampu est pleine d’entrain. Elle a presque deux ans de moins qu’Ukame mais elle essaie toujours de la battre à la course au biberon de lait. Sa première tentative s’est soldée par un échec et elle a été obligée de stopper sa course au risque d’être projetée au sol, mais dès le jour suivant, elle a utilisé une tactique différente en anticipant l’heure du biberon et en se postant en tête du troupeau, afin de ne pas faire face au même problème et elle est partie en pôle-position !

La santé de Sapalan nous a un peu inquiétés à la fin du mois, ce calme petit mâle étant à la traîne derrière le reste du troupeau et quasiment au même rythme qu’Enkikwe qui boîte méchamment suite à une blessure infligée par un lion. Un jour il n’a pas pu se lever mais grâce à la rapide intervention d’Angela, qui a donné des instructions aux soigneurs, il a vite été soigné et a rapidement retrouvé la forme. Son nouvel ami Enkikwe restait avec lui pour lui tenir compagnie et surveiller la prise de son traitement, illustration de l’empathie incroyable dont font preuve les éléphants. Nous sommes heureux d’annoncer que Chemi Chemi se remet également bien de l’attaque du lion, mieux que prévu en fait, et nous pensons qu’il va finalement pouvoir recouvrer la vue de son oeil gauche, ce qui est un grand soulagement.

Vers la fin du mois, Laragai a temporairement décidé d’abandonner son « groupe de rebelles » (comprenant Kithaka, Garzi et Barsilinga) - ainsi que les soigneurs aiment à le qualifier - surtout parce que ces derniers refusent de retourner à l’enceinte des palissades certains soir et préfèrent traîner tard dehors et d’accompagner les petits orphelins lors de leurs promenades tout au long de la journée. Peut-être attend t-elle qu’un petit orphelin soit prêt à rester avec elle plus longtemps dans le bush !
Deux gros mâles, parmi les nombreux éléphants mâles sauvages qui se sont approchés du camp à la fin de la saison sèche, étaient sérieusement blessés ; l’un à la patte et l’autre avait une infection sur un flanc. L’équipe vétérinaire de DSWT/KWS Tsavo a répondu tout de suite à l’appel des soigneurs d’Ithumba et les deux éléphants ont été soignés avec succès et ont repris leur chemin ; ils n’ont pas eu à recevoir de traitement complémentaire.

ex-orphelin Lueleni et son bébé LuluPare et Kama

ex-orphelin Chemi Chemi avec les plus petitsTaita et Zuzura

ex-orphelin YattaVuria

Galla et KanjaroKauro

SapalanOlsekki et Taita

Laragai avec l'éléphants sauvagesNaisulia et Kitirua

Konjoro et Garziex-orphelin Tomboi accompagne les plus petits

BomaniMutara, chef du groupe

TurkwelSities

ex-orphelin BuchumaOrwa

NamalokKamok et Ukame

RapaNaseku

ex-orphelin Galan et son bébé GawaEnkikwe

Turwel et Mundusil'éléphants sauvages et les orphelins

KithakaMteto, Ukame,Roi et Narok

Galla et Siangikiex-orphelins Loijuk, bébé Nasu et Olare

Barsilingale groupe

SugutaGroupe de Mutara

IshangaMeibei

 

 

Groupe d'ex orphelin Galana

L’évènement le plus marquant et le plus excitant ce mois-ci a été l’arrivée tant attendue de notre 30^ème bébé né sauvage, le premier bébé de Lualeni, une petite femelle que nous avons appelé Lulu. Nous ne pouvons pas aider mais nous nous réjouissons de chaque naissance de bébé né sauvage, chacun étant une étape importante et la  réussite finale du projet des Orphelins, et cela prend du temps dans la vie pour récolter entièrement ces récompenses. Lualeni est arrivée à la nurserie alors qu’elle avait 4 mois, traumatisée par la perte de sa maman et de sa famille. Observer aujourd’hui Lualeni avec sa précieuse Lulu est incroyablement gratifiant sachant combien ses débuts ont été douloureux.

Face aux inquiétudes que nous avons eues le mois dernier avec les lions agressifs, engendrant des blessures à certains des orphelins dépendants, ils ont été heureusement absents ce mois-ci. Une autre joie a été le retour de l’ex-orphelin Buchuma que nous n’avions pas vu depuis un an. Lorsque d’un pas nonchalant il est arrivé dans l’enceinte des palissades un matin, se dirigeant vers l’abreuvoir avant de venir saluer les orphelins dépendants dont certains ne l’avaient encore jamais rencontré, se demandant qui était ce géant amical, les gardiens ont été incroyablement heureux ! Il est resté aux palissades le restant du mois avec d’autres ex-orphelins et quelques sauvages. Nous avons été enchantés quand, quelques jours après la naissance de Lulu, le troupeau de Yatta que nous n’avions pas vu depuis un mois est arrivé (Yatta, son bébé Yoyo, Yetu, Kinna et son bébé Kama et les nounous  Ithumbah, Makena, Ishanga, Sidai et Naserian). Cependant Wendi et son bébé Wiva, Mwende et Mulika n’étaient pas présentes. Lulu est jolie, toute rose à certains endroits et elle a deux nounous très attentives, Chyulu et Lenana qui font la sécurité. Lualeni est une maman merveilleusement attentive, apparemment née pour ce rôle.

La majeure partie des ex-orphelins ont été présents ce mois-ci. Nous avons pu voir Tomboi, Rapsu, Zurura, Taita  qui sont tous de grands amis. Kainuk a laissé le troupeau de Mutara pour rejoindre celui de Narok qui est resté souvent dans l’enceinte des palissades car leur amie Turkwel est toujours dans les palissades afin de pouvoir récupérer de ses blessures causées par les lions. Du coup Kainuk ne s’éloigne pas trop de son amie. Turkwel apprécie les compléments alimentaires qui lui sont donnés pour l’aider à guérir. Heureusement ses blessures guérissent ainsi que celles de Chemi Chemi. A la différence de Turkwel qui fait bon accueil aux soins, Chemi Chemi pose plus de problème et c’est toujours un challenge pour les gardiens.

Le groupe des « rebelles » comme les gardiens aiment les appeler se compose de Laragai, Kithaka, Garzi, Lemoyian et Barsilinga. Ils continuent à essayer d’échapper aux gardiens dès qu’ils le peuvent, partent avec des sauvages et quelques fois ne reviennent pas aux palissades le soir, nécessitant qu’un gardien attende toute la nuit pour voir s’ils reviennent afin de les faire rentrer à l’intérieur des palissades. A  ces occasions, quand ils reviennent aux palissades le matin ou au  bain de boue à midi, c’est un soulagement pour les gardiens. Heureusement que certains soirs, ils se comportent bien, revenant aux palissades.

Beaucoup d’éléphants sauvages sont venus ce mois-ci, le secteur devenant plus sec. Parfois il y a des nouveaux qui ne sont pas très amicaux. Un jour l’un d’entre eux a chargé Namalok près du bain de boue mais les gardiens sont intervenus en criant après le  sauvage, afin que Namalok puisse s’éloigner de lui. Wanjala a été coincé par certains dans le bain de boue tandis que Sapalan a été secoué par la trompe de l’un deux venu boire à l’abreuvoir. Notre petite femelle très intelligente, Esampu, sait comment gérer ces interactions. Cette petite femelle entêtée a été intimidée par un jeune sauvage près de l’abreuvoir, mais au lieu de vouloir combattre, elle a feint de renoncer, jusqu’à ce que le jeune sauvage se soit rapproché de ses amis et elle a encouragé son ami plus âgé  Mundusi à intervenir et à discipliner ce dernier. Il s’est rapproché de Laragai et Galla qui l’ont  discipliné,  conduisant le jeune sauvage à s’éloigner. En raison de sa nature audacieuse, Esampu s’est très bien adaptée à son nouvel environnement. Elle est un leader né.

 Comme d’habitude il y a toujours ceux qui ont un  vilain comportement aux heures de la distribution du lait. Etonnamment Roi a essayé de se faufiler autour des gardiens pour essayer de voler des bouteilles de lait supplémentaires, réussissant parfois ! Mteto a essayé de voler le lait dans le seau du pauvre Namalok mais a été découverte par les gardiens et réprimandée. Parfois c’est une offensive en groupe, comprenant Mundusi, Maramoja, Namalok et Rapa, conspirant pour obtenir une deuxième bouteille, courant vers les bouteilles, espérant duper les gardiens. Mais ils sont toujours repérés, Namalok étant parmi eux et buvant seulement dans le  seau qu’il obtient qu’une fois ! 

Galana et son bébé Gawaex-orphelin Lualeni

Wanjala et Vuria ex-orphelin Chemi Chemi et Malia

Wanjala et NasekuEsampu

Dupottobébé Siku

Roi vol une bouteilleSiangiki

KandeshaRapa

UkameRoi et namalok

Sapalanex-orphelins

KithakaPare

NasekuEsampu

Karisa et TusujaTurkwel et Enkikwe

ex-orphelins Zuzura etTaita Barsilinga

Galla et KarisaEmbu

MaramojaNgilai et Godoma

Olsekki et EnkikweWanjala sur Namalo

KauroNaseku et Namalok

Kauro et Kaimokle groupe

Au moment de l’arrivée d’Esampu, de Mteto et de Mundusi le 1er du mois, Maramoja et Rapa les ont immédiatement reconnus, ayant été ensemble à la nurserie, et sont allés les accueillir en les caressant avec leurs trompes et grondant fortement d’enthousiasme. Mundusi a été désorienté au début, les conditions étant plus chaudes qu’à Nairobi mais comme tous les orphelins d’Ithumba, il s’est bientôt adapté avec la visite quotidienne au point d’eau et se tenant à l’ombre des arbres aux heures les plus chaudes. En comparaison, en un rien de temps, Esampu, la « têtue », s’est occupée à guider les autres dans différentes directions. Il est clair qu’elle est une petite femelle intelligente et courageuse, se familiarisant en quelques jours à la nouvelle routine, se baignant courageusement parmi les troupeaux des ex-orphelins, comme si elle était là depuis des années.

Après quelques bonnes semaines de pluie dans le secteur d’Ithumba, la végétation est maintenant très verte et dense. Après le déplacement de six orphelins pour l’unité de réintégration de Voi, Angela a jugé qu’il était temps pour trois des orphelins malicieux de la nurserie d’être déplacés vers l’unité d’Ithumba. Esampu, Mteto et Mundusi était particulièrement indisciplinés à la nurserie sans orphelin plus âgé pour les contrôler, et il était clair qu’ils avaient besoin d’une certaine discipline que les orphelins plus âgés d’Ithumba assureraient. Le 1^er juin ils ont donc été déplacés et leur arrivée a été fascinante avec des ex-orphelins particulièrement exubérants, mais plus d’informations vous seront transmises en temps utile dans les nouvelles du mois de Juin.

Ce fût un mois très éprouvant avec la disparition de notre fondatrice et mentor Dame Daphné dans la soirée du 12 avril, ce qui a touché chacun d’entre nous. Nous savons que Daphné voudrait que nous continuions encore avec plus de vigueur et d’implication que jamais. Mais nous avons été frappés par des actualités plus terribles à la fin du mois, le 28, quand nous avons découvert notre petit Sokotei tué par des lions.

A l’heure où je termine la traduction de ces nouvelles, j’apprends la perte de notre ami orphelin SOKOTEI qui était devenu depuis peu indépendant à Ithumba. Il n’a malheureusement pas pu échapper à une attaque de lions le 28 avril dernier. Nous en saurons plus dans les nouvelles du mois prochain. Une pensée pour les marraines et parrains qui lui ont apporté leur soutien.

Régulièrement les orphelins que nous élevons font quelque chose d’extraordinaire et nous rappellent qu’ils sont des animaux remarquables et que notre propre connaissance reste encore insuffisante les  concernant ; nous devons encore apprendre sur leur  côté mystique. Nos orphelins plus âgés au sein de nos unités ont été sauvés d’un peu partout dans le pays. Ils ne sont pas liés excepté Faraja et Jasiri qui ont le même géniteur.

Ithumba s’est  desséché rapidement après avoir bénéficié d’une saison verte très courte tout au long du mois de décembre. Tous les ex-orphelins n’étaient pas très loin, preuve que les sources d’eau sont rares ailleurs. Nous nous assurons que nos orphelins et la faune dans ce secteur puissent s’hydrater grâce à nos camions-citernes qui font des trajets quotidiens vers le forage et la rivière Tiva pour remplir les abreuvoirs et le trou d’eau où les orphelins prennent leur bain de  boue quotidien et où les animaux sauvages viennent boire.

Après les pluies de Novembre qui ont continué début Décembre, la végétation a été abondante et les orphelins ont pu sélectionner leurs mets préférés, dépassés par cette variété soudainement disponible. De légères précipitations et des nuages se sont attardés vers la fin du mois et nous avons espéré des pluies plus bénéfiques afin de faire face aux mois plus secs à venir, mais malheureusement cela ne s’est pas produit.Néanmoins, avec des trous d’eau remplis et une végétation abondante dans le secteur d’Ithumba, il était grand temps de soulager la nurserie de Nairobi en transférant certains de ses orphelins plus âgés.

Ce mois-ci, nos ex-orphelins ont été à l’honneur à Ithumba en raison de trois nouveaux-nés sauvages d’abord avec Yatta, qui a eu son deuxième bébé Yoyo le 7 octobre. Son entrée dans l’enceinte des palissades à l’aube pour montrer son nouveau bébé à sa famille humaine a causé beaucoup d’excitation parmi les ex-orphelins et les éléphants sauvages présents. Yetu, la première fille de Yatta, ne pouvait même pas être auprès de son frère tellement qu’il était entouré par les femelles voulant le saluer. Le 14 octobre, ceci a été suivi par le premier né de Nasalot, un petit mâle appelé Nusu et finalement Sunyei qui a eu une magnifique fille appelée Siku le 22 octobre, son nom signifiant « jour » car elle est née juste au moment où l’aube se levait.  Loijuk semble être la nounou en  chef de Siku et alors que Sunyei s’avançait vers l’enceinte des palissades, l’excitation des autres éléphants a semblé excessive pour la nouvelle maman et elle a décidé de diriger son bébé de l’autre côté des palissades pour le présenter aux gardiens.

La vaste région de Tsavo est incroyablement sèche actuellement ; Ithumba a reçu plus de pluie que la plupart d’autres secteurs et commence seulement à se dessécher comme le reste de la région, néanmoins un grand nombre d’éléphants sauvages et nos troupeaux d’ex-orphelins ont fréquenté les abreuvoirs des palissades et du bain de boue, et se sont adonnés aux suppléments en luzerne que nous offrons à nos orphelins dépendants chaque matin.

Le secteur entourant Ithumba commence à se dessécher mais heureusement il a reçu plus de pluie que d’autres parties de Tsavo pendant la saison des pluies. Cela signifie que cela prendra un moment pour que le secteur devienne très sec car il reste de l’eau dans le puits dans lequel le DSWT refait le plein. De plus en plus d’éléphants sauvages et d’ex-orphelins sont revenus dans le secteur des palissades où il y a un point d’eau permanent. Ceci peut donner lieu à un peu de bousculade pour la luzerne et les orphelins dépendants détestent d’être poussés ; ils finissent souvent par partir tôt en brousse pour commencer leur journée. A d’autres occasions, Kamok et Laragai prennent leur part de luzerne et se déplacent dans un coin tranquille pour l’apprécier en paix.

L’enceinte des palissades a été une « ruche  bourdonnante d’activité» ce mois-ci car les orphelins dépendants ont été réveillés presque chaque matin par un groupe d’ex-orphelins. Le groupe de Mutara comprenant Sities, Suguta, Kanjoro, Turkwel et Kainuk est revenu en juin après quelques mois d’absence, étant parti en exploration un peu plus loin avec la présence d’eau abondante dans le parc. Ils sont revenus motivés et en bonne santé et sont restés autour d’Ithumba le restant du mois. Les orphelins absents, Dupotto, Kelelari, Karisa n’étaient pas avec eux comme nous l’avions espéré, et les recherches continuent. Grâce à la surveillance aérienne et au dur travail des équipes au sol, nous sommes sûrs qu’ils sont vivants mais nous avons tant d’éléphants sauvages dans le nord de Tsavo (littéralement un millier) qu’il est très difficile de retrouver trois petits absentéistes parmi eux. La consolation est qu’il y a quantité de nourriture et d’eau grâce à de bonnes pluies dans cette partie du parc, ce qui est un soulagement car de vastes parties de Tsavo restent sans eau.

                                                                   Traduction d’après le journal des soigneurs par Laurence CORNET

La majeure partie du mois a été dominée par la disparition de Kelelari, Karisa et Dupotto une semaine après leur déplacement à Ithumba. Kelelari avait vécu une vie sauvage durant 4 ans avant d’être secouru et apparemment appréciant son nouvel environnement et l’étendue de Tsavo, nous croyons qu’il a « enlevé » ses amis se dissipant avec lui.

                                                                   Traduction d’après le journal des soigneurs par Laurence CORNET

Le début du mois a commencé avec une chaleur insoutenable, comme les mois précédents, mais vers le 7 avril, le temps a changé, les températures ont chuté et nous avons su que la pluie était en chemin, ayant reçu des nouvelles que la pluie était tombée dans les régions avoisinantes.

Bongo a étonné tous ses amis en continuant à se baigner en dépit du changement du temps. Il  a toujours aimé être dans l'eau indépendamment du temps ! Une fois que le temps est devenu plus frais,  les orphelins ont apprécié d’aller brouter sans avoir à rechercher de l’ombre par rapport au soleil rigoureux de l’après-midi. Durant le mois, il y a eu des averses de pluie et les orphelins ont passé moins de temps à se vautrer dans le point d'eau principal, préférant à la place les flaques peu profondes de pluie pour se refroidir en éclaboussant d'eau l’arrière de leurs oreilles.

                                                                   Traduction d’après le journal des soigneurs par Laurence CORNET

 

La nouvelle la plus importante ce mois-ci à Ithumba a été la naissance d’un bébé éléphant sauvage que nous avons appelé « Kama » (d’après le Dieu Hindou de l’amour) de notre ex-orpheline Kinna. Kinna était seulement âgée d’une semaine quand elle est arrivée de Meru, ayant été retrouvée coincée dans la boue. Elle est maintenant âgée de 17 ans et a son premier bébé. Le succès du projet des orphelins tient au fait de pouvoir suivre le progrès de la vie sauvage de nos ex-orphelins, simplement parce qu'ils choisissent de rester en contact avec leur famille humaine qui les a élevé avec des soins pleins d’amour et de tendresse, comme ils auraient pu l’expérimenter avec leur propre famille à l’état naturel et viennent présenter leurs jeunes et précieux nouveaux-nés afin de le partager avec leurs gardiens d'autrefois.

Le groupe d’Ithumba

 

Un temps chaud et sec a régné dans le secteur nord de Tsavo tout au long du mois de février, ce qui  signifie que nous avons eu un bon nombre de visites de troupeaux d’ex-orphelins ainsi que de beaucoup d'éléphants sauvages qui sont venus pour étancher leur soif à toutes les heures du jour, mais principalement en début de matinée et en fin de soirée. Un matin, seul Tomboi, ex-orphelin, était là pour l'eau potable en dehors des palissades mais bientôt, comme un effet boule de neige, plus de 100 éléphants sauvages ont rivalisé pour l’abreuvoir vital des palissades. Inutile de dire que pour étancher autant de soifs gigantesques, notre camion citerne a été extrêmement occupé à transporter de l'eau des forages et de la rivière Tiva.

 

 

La région d'Ithumba est déjà sèche, ainsi les ex-orphelins ont rendu visite aux palissades pour l'eau et la luzerne ainsi que pour les bains de boue ce mois-ci. Le troupeau des ex-orphelins de Mutara, se composant de Sities, Turkwel, Kainuk, Kanjoro, Suguta, Makireti, Kilabasi, Chaimu et Kilaguni, a été vraiment présent tout au long du mois ; tous les jours ils attendaient dans l’enceinte des palissades les juniors pour partager la luzerne avec eux. Tandis que les juniors, particulièrement les mâles, Orwa et Enkikwe, apprécient la lutte avec des amis plus âgés dans ce troupeau d’ex-orphelins, dans le troupeau de Wendi l'interaction est davantage focalisée autour des jeunes bébés, Wiva et Gawa, qui sont avec eux !

Le groupe d’Ithumba

 

Les bonnes nouvelles de ce mois sont arrivées vers la fin du mois, quand six des orphelins de la nurserie ont rejoint le troupeau aux palissades de réintroduction d’Ithumba. La pluie au cours du mois passé a été suffisante pour reconstituer la végétation de la saison sèche ainsi c’était une bonne période pour que les bébés se déplacent à Ithumba. Bien qu'ils restent dépendants du lait et des gardiens pendant  encore longtemps (probablement  pendant encore cinq ans) avant de prendre confiance pour oser aller plus loin avec leurs amis ex-orphelins, l’interaction avec les éléphants plus anciens et leurs amis sauvages, ajouté au fait que Tsavo fournit l'habitat idéal pour les éléphants, fait une bonne transition pour les bébés la nurserie.

 

 les ex-orphelins visitent les plus petits

Le temps chaud et sec caractéristique de la saison sèche à Tsavo a continué durant tout le mois, mais le mois passant, l'humidité ambiante promettait enfin le début de la pluie. Au début du mois, les orphelins ont tellement ressenti la chaleur au cours de la journée, que même ceux comme Kithaka et Orwa, qui n'aiment pas l'eau en temps normal, ont pris des bains de boue pour se rafraîchir. Les fleurs sauvages ont commencé à fleurir, ce qui est l'un des premiers indicateurs que la pluie est imminente. La première bruine est arrivée le 5 du mois, enchantant  le petit Boromoko qui a bu l'eau de pluie fraîche ruisselant sur les roches. De lourds nuages ont continué à s’accumuler et il a plu encore le 13 du mois et le 15 des averses significatives sont arrivées, apportant soulagement et bonheur aux orphelins qui ont aimé la terre molle et humide et les nouvelles flaques dans lesquelles ils ont pu jouer. A partir de ce moment là, les orphelins ont préféré jouer et se mouiller dans les grandes flaques de pluie, plutôt que de se baigner dans le bain de boue principal plus grand et plus froid. Toutes les fois qu'il a plu, les orphelins, et particulièrement Orwa, Bomani et Bongo et même Shukuru ont apprécié de jouer dans la boue. Le dernier jour du mois, il y a eu de fortes pluies accompagnées du tonnerre et de la foudre, ce  qui a causé une certaine confusion parmi les orphelins, aussi les gardiens ont rassemblé tout le monde et ont marché lentement vers les palissades pour la distribution du lait de l'après-midi. Ce jour là, 42 mm de pluie ont été enregistré.

 

 Les ex-orphelins

Alors que la  saison sèche continue, nous attendons désespérément le début des pluies régénératrices. Tous les matins, les orphelins dépendants rencontrent un certain nombre d'ex-orphelins et des éléphants sauvages. Un matin on a compté plus de 120 éléphants attendant de boire à l’abreuvoir des palissades. Ce matin là, nous avons calculé qu’ils avaient consommé plus de 30.000 litres d’eau - une quantité record d’eau bue dans juste une matinée !

                                                                    Traduction d’après le journal des soigneurs par  Laurence CORNET

 

Ce mois-ci, les actualités les plus passionnantes d'Ithumba ont été la surprise que nous a réservés Galana le 3 septembre. Agée de 13 ans, elle est arrivée en début de matinée avec son premier nouveau-né sauvage et minuscule. Les gardiens ont été comblés de voir des silhouettes qui se sont avérées être celles de Galana avec une forme bancale minuscule au-dessous, un précieux nouveau-né qui est arrivé au cours de la nuit dans la sécurité de l’enceinte des palissades d'Ithumba, avec la présence  de quelques mâles sauvages. Le bébé était né seulement depuis quelques heures et à peine stable sur ses pieds - une petite femelle que nous avons appelé « Gawa », ce qui signifie en kiswahili « partager ». Les gardiens étaient comblés mais rien à voir avec l'excitation et la jubilation des autres ex-orphelins quand ils sont venus aux palissades le matin pour l'eau et quand ils ont rencontré Galana et son nouveau-né. Barrissement et grondement d'excitation, se poussant pour accéder au bébé. L'orpheline dépendante Laragai, qui aime les bébés, était peu disposée à suivre les gardiens pour aller en brousse, excitée elle aussi de rencontrer la nouvelle venue.

le groupe avec l'éléphants sauvages

Il y a eu beaucoup d'activités autour des palissades d'Ithumba ce mois-ci, car la vaste région de Tsavo est demeurée sèche et les ex-orphelins et les éléphants sauvages ont continué à fréquenter les palissades et le bain de boue pour l'eau. Le groupe de Suguta des orphelins semi dépendants consistant en elle-même, en Sities, Mutara, Turkwel, Kainuk et Kanjoro n’est pas parti très loin ce mois-ci, content de rester près du confort souhaité tel que l'eau et les balles de luzerne que savoure notre troupeau semi dépendant pendant les mois particulièrement secs. À de nombreuses reprises ce mois-ci, les gardiens se sont réveillés pour retrouver le secteur « inondé » d’ex-orphelins et d’éléphants sauvages, parfois plus de 50 ! La plupart des soirées, les orphelins indépendants et les éléphants sauvages sont passés pour boire, avant de se fondre au loin dans le parc, laissant les orphelins dépendants dormir profondément dans leurs palissades. Le mois de juillet a été chaud et souvent aux heures les plus chaudes de la journée, les orphelins dépendants se rassemblent à l’ombre des arbres pour une sieste et pour se détendre. La température ambiante était telle que même Kithaka, qui habituellement n’aime pas se baigner, a essayé de se rafraîchir dans le bain de boue !

Les Grands s'occupent le bébé Wiva

Nous ne pouvons rien y faire mais un sentiment de fatigue s’est fait sentir à Nairobi, devant une pluie incessante cette saison, ce qui n’a pas été le cas à Ithumba avec des pluies d’avril-mai ne répondant pas aux attentes. Cela signifie que beaucoup d'éléphants sauvages ainsi que les ex-orphelins sont restés dans l’enceinte des palissades, partageant la luzerne et les abreuvoirs avec les orphelins dépendants. Il a fait aussi très chaud ce mois-ci et les orphelins qui n’ont  pas plaisir normalement à se vautrer, se sont régalés à le faire les jours plus chauds, à savoir Orwa, Barsilinga, Kithaka, Lemoyian et Bomani. Le 8 juin, nous avons eu le spectacle de 30 éléphants sauvages et de 45 ex-orphelins, tous ensemble dans l’enceinte des palissades aux premières heures de la matinée, alors que l'aube pointait. Un de ces mâles, connu en tant que « Limpy », a été vu plusieurs fois venant pour boire au bain de boue, ayant été traité il y a un mois d’une  blessure causée par un piège et guérissant bien maintenant. Cependant, nous continuons à garder un oeil sur lui au cas où il aurait besoin de plus d’attention, car sa blessure était profonde. Nous sommes certains qu'il reste dans l’environnement sécurisé des palissades pour récupérer,  comprenant que c'est un lieu sûr pour se rétablir. Le nombre impressionnant d’éléphants sauvages ayant rendu visite, a quelque peu intimidé les orphelins juniors, qui cèdent devant leurs aînés, comme ils le doivent, saisissant cependant souvent un tas de luzerne pour aller le manger plus loin à leur convenance ! Les trois nouveaux venus, Enkikwe, Olsekki et Siangiki, se sont incroyablement bien adaptés à  leur nouvel environnement, bien qu’ils restent souvent ensemble tout au long de la journée. Néanmoins, comme d'habitude, les orphelins plus âgés sont venus leur souhaiter la bienvenue, particulièrement les femelles et les matriarches des différents groupes. L'orphelin indépendant Sities, du groupe de Mutara, a adoré le nouveau trio et Narok, l'orphelin le plus âgé avec laquelle le trio partage la  palissade, a dû  les protéger quand une civette a traversé la palissade et les a effrayés.  Après que Narok l’ait chargée pour l’effrayer, les nouveaux venus ont couru jusqu'à elle et l'ont inondée de marques d’affection, reconnaissants d’avoir une amie plus âgée pour les protéger et les réconforter. Le seul orphelin qui a été moins chaleureux à leur souhaiter la bienvenue est Lemoyian, qui a apprécié pendant longtemps d'être le « bébé  privilégié » et qui se jette souvent de tout son poids sur le jeune trio avec un comportement inacceptable comme s’il voulait leur piquer leur nourriture. La compagnie fascinante d’énormes mâles ayant visité le secteur, est vraiment impressionnant pour les petits nouveaux venus qui peuvent même pas se rappeler d’ avoir vu de tels éléphants imposants auparavant ! Ils se sont bravement aventurés plus près de ces géants et Enkikwe a eu le courage de se déplacer au milieu de 15 mâles sauvages qui étaient arrivés à l’abreuvoir situé au bain de boue pour boire, buvant rapidement avant de se retirer pour faire place aux juniors. Cependant, les nouveaux petits mâles n'ont pas beaucoup changé leur comportement ; ainsi le chef des gardiens a décidé de les alimenter toujours en dernier en raison de leur tendance à être avide et turbulent aux heures de la prise des bouteilles de lait, saisissant souvent les bouteilles de lait qui sont prévues pour les autres ! L'ex-orphelin Tomboi est arrivé dans l’enceinte des palissades le 6 juin, au petit matin avec une légère  boiterie. Quelques jours plus tard nous avons noté une formation abcédée qui s'est transformée en blessure et qui a nécessité attention. L'interaction entre les orphelins dépendants et les bébés nés sauvages tels que le bébé de Mulika, « Mwende » maintenant âgé de 4 ans, a été ce mois-ci amusante, chacun se faisant concurrence pour la nourriture,  ce qui a résulté en une véritable chamaillerie ! A chaque fois, Laragai est souvent en désaccord avec Mwende et également  avec Yetu » le bébé de Yatta qui est maintenant âgé de 4 ans. Cependant, ceci ne s’adresse pas au bébé  « Wiva » de Wendi, qui en tant que la plus petite est adorée par tous ! Laragai, en particulier, aime surveiller le bébé tandis que Lualeni aime jouer avec elle. Wiva est aussi couverte de beaucoup d’attention de la part de plusieurs des orphelins dépendants, comme Narok, Bomani, Olsekki, Siangiki et Enkikwe. Le bébé aime toutes les attentions qu'elle obtient des nounous et des amis plus âgés et elle est un bébé joueur et gâté, comme une princesse choyée ! Orwa apprécie la lutte avec ses aînés et tire profit de n'importe quelle occasion pour rencontrer les plus âgés dans un jeu de lutte afin de parfaire ses compétences dans ce contexte. Une telle audace, cependant, ne finit pas toujours très bien pour le jeune mâle, particulièrement quand il est fait face à certaines femelles plus âgées ! A une occasion, il  a été chargé par Murka, son aîné de 2 ans, s’étant avéré être un adversaire plus coriace ! Durant quelques nuits ce mois-ci, Mutara et son troupeau, consistant en Sities, Turkwel, Kainuk, Suguta et Kanjoro, sont arrivés pour passer la nuit en dehors des palissades, dans l’enceinte, afin de se joindre à la distribution de la luzerne le matin. Le 17 juin, les groupes d'Olare et de Chaimu sont revenus aux palissades à la tombée de la nuit et au matin, ils dormaient tous ensemble dehors, se réveillant pour s’alimenter avec les juniors lors de la distribution de la délicieuse luzerne. Le troupeau des ex-orphelins de Mulika est toujours fluctuant quant au nombre de ses membres : normalement elle est avec son bébé Mwende et Zurura et parfois avec Nasalot, Makena, Ishanga, Kilaguni, Chaimu, Makireti, Kasigau et Kilabasi. Il y a eu beaucoup d'activités vers la fin du mois, ce qui a maintenu nos gardiens et nos équipes anti-braconnage sur leurs gardes. Le 23 juin nous avons été alertés par l’annonce d'un éléphant dont la carcasse a été trouvée pas très  loin et à l’arrivée sur les lieux, nous avons eu confirmation qu’il ne  s’agissait pas de l'un des ex-orphelins, découvrant que c'était un mâle sauvage, âgé approximativement de 20 ans, qui avait succombé à des blessures par des flèches empoisonnées mais dont l’ivoire était toujours intacte : une perte tragique ! L'ivoire a été retirée et remise aux gardes du KWS qui étaient présents. Le jour suivant, nous avons été de nouveau alertés quand notre ex-orpheline  Suguta est arrivée au bain de boue avec son troupeau (elle-même, Mutara, Sities, Turkwel, Kainuk et Kanjoro) avec un câble autour de sa patte ! Les gardiens se sont immédiatement précipités pour lui enlever et heureusement il n'était pas assez long ou pas assez serré pour lui causer une blessure. Des efforts par les unités anti-braconnage dans le secteur nord ont été intensifiés en conséquence avec une troisième équipe qui s’est déployée dans ce secteur étant donné le nombre d’éléphants se rassemblant dans Tsavo nord durant la saison sèche. Le  27 juin, nous avons été ravis quand l'ex-orphelin Rapsu est revenu aux palissades, n’ayant pas été vu pendant quelques semaines. Il s’est joint à la distribution de la luzerne avec les orphelins  et les ex-orphelins qui étaient présents ce matin là. GarziBomani et KituriaLaragai plus des photos sur facebook

Le premier jour du mois a été une bénédiction pour les résidents d'Ithumba, humains et sauvages, car nous avons reçu 22 mm de pluie du jour au lendemain. Bien que nous ayons le souhait d’en avoir plus, au moins ce fût le début des pluies. La pluie a servi à déposer la poussière et à refroidir la température, et tandis qu'il pleuvait le 5 mai, nous avons reçu une bruine le 10, et de très petites pluies tout au long du mois dans la région d'Ithumba.

La même chaleur de la saison sèche de ces derniers mois a persisté au début du mois, aussi les orphelins ont prolongé leurs siestes à l’ombre des arbres les après-midis afin d'échapper à la chaleur de la mi-journée, passant souvent par le barrage de Kone vers la fin de l'après-midi, sur le chemin du retour aux palissades pour une autre baignade rafraîchissante, et profitant des petites flaques,  tandis qu’ils broutent, pour s’éclabousser d'eau derrière leurs oreilles et pour s’enduire d’un peu de boue. Un époussetage prolongé de terre assure également un bon revêtement protecteur pour leur peau et aide à refroidir les corps chauds.

Traduction d’après le journal des soigneurs par  Laurence CORNET La chaleur qui a saisi la totalité du pays ce moi-ci a nécessité plusieurs séances de baignade par jour pour nos orphelins à Ithumba, ainsi que des siestes prolongées à l’ombre des arbres. Ils se dirigent toujours au bain de boue à l'heure du repas à midi, ceci est une routine, mais passent encore souvent par là ou au barrage de Kone vers la fin de l'après-midi pour une autre baignade rafraîchissante. Orwa Détails Catégorie : Le Groupe d'Ithumba Mis à jour : 23 janvier 2020 Le groupe d’Ithumba, Janvier 2016 Écrit par Sauvez les Eléphants d'Afrique (S.E.A.)   Nasalot Un temps froid et triste a annoncé le début de la nouvelle année avec la montagne d'Ithumba enveloppée dans la brume la plupart des matins, émergeant seulement vers midi. Ceci a empêché les orphelins de prendre leur bain de  boue, malgré le fait que le bain de boue habituel ait été transformé en un véritable lac ; les éléphants sont juste comme nous, les humains, pas fanatiques du plongeon dans l'eau froide ! A Ithumba il y a une exception cependant, c'est notre Bongo « le bébé aquatique», habitué aux boues givrées de sa patrie du mont Kenya, il se dirige toujours directement dans le point d'eau, indépendamment du temps qu’il fait ! Détails Catégorie : Le Groupe d'Ithumba Mis à jour : 23 janvier 2020 Le groupe d’Ithumba Novembre 2015 Écrit par Sauvez les Eléphants d'Afrique (S.E.A.) Ce mois-ci, un grand nombre d'éléphants sauvages ont rendu visite à Ithumba comprenant Wendi et son doux bébé Wiva et son escorte. Le 2 novembre, les gardiens se sont réveillés et ont trouvé un éléphant exceptionnel devant les palissades, avec plus de 80 éléphants présents, groupe composé de sauvages et d’ex-orphelins. Mulika, Yatta et Wendi avec leurs bébés respectifs, à savoir Mwende, Yetu et le plus petit Wiva étaient parmi eux. Les orphelins dépendants apprécient toujours leur compagnie, intrigués par les plus jeunes bébés, et heureux de partager leur délicieuse luzerne avec ceux qui sont là. l'éléphants sauvage Détails Catégorie : Le Groupe d'Ithumba Mis à jour : 23 janvier 2020 Le groupe d’Ithumba juilliet 2015 Écrit par Sauvez les Eléphants d'Afrique (S.E.A.) Ce mois-ci a vu quelques fortes pluies dans le secteur du nord de Tsavo où notre unité de réadaptation d’Ithumba est basée. La pluie si nécessaire a transformé la région normalement aride en paradis avec plein d’eau et une végétation abondante, maintenant le secteur ressemble à une jungle. En raison d’eau présente dans toute la région, nos ex-orphelins, les orphelins semi-indépendants et leurs amis sauvages ont été absents une partie du mois, avec plus de visites du groupe de Suguta vers la fin du mois, hormis Chemi Chemi, Kalama, Kandecha, Melia et Tumaren qui ne sont pas revenus ce mois-ci. Les grands mâles ex-orphelins Kora et Kamboyo n’ont pas été vus non plus. C’est la saison où ils osent aller plus loin en raison d’une eau abondante. Détails Catégorie : Le Groupe d'Ithumba Mis à jour : 23 janvier 2020