Un an plus tard, les deux orphelins se sont remis de leurs épreuves, ont gagné en force et en confiance, et osent passer du temps séparément. C'est un bon signe - cela signifie que leurs horizons s'élargissent ! Fait inhabituel pour un jeune mâle, Taroha préfère la compagnie des femelles à celle des mâles. Il a noué une amitié particulière avec Talek et passe des heures à jouer avec elle.
Talek
Taroha
Preuve supplémentaire de son amélioration, Taroha nous a tous surpris un après-midi en étant le seul orphelin à choisir de se vautrer. Alors que les autres s'agitaient autour de lui, il s'est dandiné dans l'eau et a pataugé. Les gardiens ont eu du mal à le persuader de partir lorsqu'il a fallu retourner dans la forêt !
Weka et Loldaiga ont instauré une tradition amusante qui consiste à crier lorsqu'ils arrivent en courant pour se nourrir de lait. Ils sprintent à travers la forêt en criant comme si leur dernier biberon remontait à trois jours et non à trois heures. Après avoir avalé leur lait en quelques secondes, les amis fougueux se calment immédiatement et s'en vont jouer.
Weka
Loldaiga
Muridjo, Nyambeni, Mzinga et Shujaa sont les premiers "bébés couvertures", mais maintenant qu'ils sont plus âgés, ils sont devenus notre équipe d'espièglerie ! Ils aiment tellement s'amuser et sont pleins d'entrain. Un matin, les quatre ont repéré une famille de phacochères qui trottaient derrière le troupeau d'orphelins. Muridjo, Nyambeni, Mzinga et Shujaa se sont lancés à leur poursuite en poussant des cris d'excitation. Les cochons les évitent avec un minimum d'effort et disparaissent dans la forêt. Décidant qu'ils avaient dû se rendre aux palissades, les quatre éléphants rentrèrent aux palissades en courant, toujours en barrissant avec indignation, la trompe haute. Bien sûr, les cochons étaient introuvables.
Muridjo et Muwingu
Nyambeni
Sholumai, victime de la sécheresse et sauvée il y a 11 mois, est encore craintive. Cependant, lentement mais sûrement, elle apprend à s'amuser. Un après-midi, nous avons eu le plaisir de la voir courir après des impalas et des babouins avec les autres orphelins, s'amusant comme une folle malgré la futilité de la tâche. (Sa proie s'est simplement déplacée de quelques mètres, sans se laisser impressionner par les trompettes des éléphants).
Mushuru, une autre éléphante timide, est généralement accompagnée de Sholumai. Cependant, elle est aussi un « garçon manqué » et aime passer du temps avec les jeunes mâles. Mukutan, Choka, Loldaiga, Mageno et Kitich l'ont accueillie dans leur groupe.
Sholomai et Mushuru
Kitich
Nous appelons Mukutan, Kitich, Loldaiga, Mageno et Choka les "célibataires". Ce sont les mâles les plus âgés de la nurserie et ils aiment faire étalage de leur ancienneté. Ils ont formé un petit club et toutes sortes d'aventures s'ensuivent. Un après-midi, Loldaiga se dresse agilement sur ses pattes arrière et étire sa trompe pour cueillir des feuilles vertes et tendres au sommet d'un arbre. Mais avant qu'il ne puisse revenir sur terre, Choka et Mukutan ramassent le fruit de son travail et le mettent dans leur propre bouche ! Loldaiga répète la scène plusieurs fois avant d'abandonner et de se diriger vers Kitich, qui imite sa tactique d'escalade. Malheureusement pour Loldaiga, Kitich avait un coéquipier : Lorsqu'il a essayé de prendre une partie du butin du jeune mâle, Mageno l'a repoussé.
Kerrio est une si bonne mini matriarche. Elle est le terrain de jeu préféré de beaucoup des plus jeunes orphelins, en particulier Mzinga et Nyambeni. La gentille éléphante pose son (relativement) gros corps sur le sol, invitant les femelles à venir jouer sur elle. D'abord, Mzinga grimpe sur elle, puis Nyambeni la pousse, puis Nyambeni grimpe sur elle, puis Mzinga la pousse - et ainsi va le jeu !
Pardamat est une loi en soi. Nous donnons aux orphelins en bas âge - à la nurserie, il s'agit de Talek, Taroha et Mokogodo - une formule de lait spéciale qui convient à leur estomac sensible. Pardamat fait également partie de cette tranche d'âge, mais c'est un mâle tellement gourmand que nous avons récemment décidé d'ajouter de l'avoine à son biberon, afin de freiner son appétit insatiable. Cela a fonctionné à merveille ; satisfait de sa bouillie, Pardamat s'est beaucoup calmé pendant les tétées.
Kerrio
Pardamat
Le 9 mars, un jeune mâle a été sauvé du Maasai Mara. Le nouvel orphelin a à peu près le même âge que Pardamat et a été placé dans l’étable à côté de Taroha. Il est arrivé agiter mais en assez bonne condition. Olomunyak (qui signifie "chanceux" en maa) est resté dans son étable pendant quelques jours, le temps qu'il s'acclimate à sa nouvelle vie et qu'il se remette de son épreuve.
Il a beaucoup plu ce mois-ci, au grand dam de certains ! Lors d'une averse nocturne particulièrement forte, Weka a été la première à protester. Elle fut bientôt rejointe par Mukutan, Talek, Muwingu et Muridjo. Les cinq éléphants ont réveillé tous les gardiens et le reste du troupeau de la nurserie. Loldaiga est un autre éléphant qui déteste la pluie. Une nuit, il a crié et crié après la pluie, comme si cela pouvait la faire cesser. Les gardiens lui ont donné de la canne à sucre, ce qui a n’a pas calmé l'orage, mais a apaisé le jeune éléphant.
Il fait peut-être partie des "garçons célibataires", mais Mageno est aussi une nounou. Avec sa vieille amie Nyambeni, il a passé un après-midi entier à garder Mokogodo et Talek. Un autre jour, il a défendu avec acharnement Shujaa, Pardamat et Taroha lorsque Mukutan les importunait. Il a repoussé Mukutan et s'est tenu aux côtés des mâles pour les protéger, leur faisant comprendre qu'il n'y aurait plus de brimades sous sa surveillance.
Le 15 mars marque les grands débuts d'Olomunyak. En milieu de matinée, Kerrio, Nyambeni, Mzinga, Taroha et Muridjo escortent le nouveau venu dans la forêt. Kerrio ne l'a pas quitté de la journée, tandis que Sileita et Latika se sont mises en quatre pour l'accueillir. Intrigué, Mageno a essayé de repousser les femelles pour s'approcher de son nouveau petit frère. Olomunyak s'est comporté calmement et tranquillement.
Cependant, un orphelin n'a pas été aussi accueillant. Pressentant peut-être une opportunité, le vilain Pardamat a bloqué Olomunyak lors d'une de ses premières tétées de lait en groupe. Remarquant ce comportement, Mzinga et Nyambeni se sont précipitées et ont pris le contrôle de la situation, poussant Olomunyak doucement vers un gardien et empêchant Pardamat de faire d'autres bêtises.
Olomunyak est devenu le nouveau compagnon de Mokogodo. Cela a suscité une certaine jalousie de la part de Taroha, qui est partagé : D'une part, il veut élargir son cercle d'amis et fréquenter les éléphants plus âgés ; d'autre part, il ne veut pas que quelqu'un d'autre passe du temps avec sa meilleure amie d'origine !
Sileita
Mageno
La coterie d'adorateurs de Mokogodo est toujours aussi dévouée. Nous nous en sommes rendu compte un matin : Dès l'ouverture des portes des écuries de Taroha et d'Olomunyak, les jeunes mâles se sont plantés devant l'écurie de la petite Mokogodo. Quelques minutes plus tard, ils sont rejoints par Kerrio, Mzinga, Nyambeni, Latika, Sileita et Muwingu, qui se rassemblent en grappe. Lorsque le moment est venu pour la petite femelle de sortir (inconsciente, comme d'habitude, de toute cette attention), Sileita a pris les devants. En tant que matriarche du troupeau de la nurserie, il était normal qu'elle escorte Mokogodo jusqu'à la forêt !
Mushuru et Muwingu sont deux femelles espiègles. Un matin, elles décident de jouer à cache-cache avec les gardiens. Elles ont salué Maxwell à la porte inférieure, puis ont couru derrière les palissades jusqu'à la porte supérieure. Après avoir essayé d'arracher quelques granulés de la réserve du rhinocéros, elles revinrent à la porte inférieure. Lorsque trois gardiens se sont rapprochés d’elles, elles ont décidé que c'en était assez et sont sorties rejoindre le troupeau.
Muridjo et Shujaa ont à peu près le même âge et entretiennent une relation sœur-frère. L'un de leurs jeux favoris est de courir après les impalas, bien qu'ils ne soient pas très doués pour cela ! Ils s'acharnent sur les antilopes agiles, mais n'ont aucune chance de gagner. Lorsque les impalas s'éloignent inévitablement dans la brousse, Shujaa, qui n'a jamais caché ses sentiments, pousse de grands cris d'agacement.
Shujaa
Mokogodo et Olomunak
Bien qu'elle ait passé plus de la moitié de sa vie à la nurserie, Kamili reste très réservée. Avec ses petites défenses et ses oreilles repliées, elle choisit souvent de brouter dans l'orbite du troupeau, mais à une courte distance. Contrairement à la quasi-totalité des femelles plus âgées, elle ne s'intéresse guère aux soins des bébés. À chacun son métier !
À la fin du mois, Olomunyak avait vraiment commencé à s'installer dans la vie de la nurserie. Cependant, comme on nous le rappelle toujours, l'acclimatation se fait à petits pas, plutôt qu'à pas de géant. Un matin, lui et son nouveau compagnon, Talek, naviguaient côte à côte. Tandis que Talek saluait individuellement les trois gardiens qui se trouvaient à proximité, Olomunyak continuait à brouter tranquillement. Il s'est bien intégré, mais il n'a pas encore la confiance nécessaire pour tendre la trompe à sa famille humaine.
Les rhinocéros :
Maxwell a eu un bon mois - et un mois orgueilleux, comme c'est le droit d'un rhinocéros ! Un après-midi, il se détendait dans son bain de boue lorsqu'une famille de phacochères est venue le rejoindre. Maxwell apprécie généralement leur compagnie, mais ce n'était pas le cas aujourd'hui. Il s'est hissé hors du bain et les a chassés, voulant se vautrer tout seul.
Maxwell
Raha
Raha est elle aussi une petite femelle insolente. Un matin, elle s'est réveillée pleine d’entrain. Elle est sortie de son étable dès que son gardien a ouvert la porte et l'a précédé en courant sur le chemin, en faisant de petits sauts et en poussant des couinements. Heureusement, Maxwell attendait à sa porte lorsque Raha passa devant. Elle s'est arrêtée, a regardé le rhinocéros mâle beaucoup plus grand qu'elle, a émis une autre série de couinements et a poursuivi son chemin. Max a ensuite fait plusieurs tours de son enclos avant de s'installer pour brouter son tas de granulés en compagnie d'un couple de phacochères.
L'amitié entre Raha et Mzinga ne s'est jamais démentie. Un matin, Mzinga a repéré le petit rhinocéros de loin. Comme si elle faisait semblant de ne pas remarquer Raha, Mzinga s'est mise à brouter dans sa direction, s'éloignant nonchalamment du troupeau d'éléphants orphelins. Sa tactique ne trompa pas les gardiens, mais ils furent heureux d'autoriser cette petite excursion. Mzinga s'est approchée de Raha, sa trompe l'a touchée et elle a grondé en guise de salut.
Mais tous les éléphants n'ont pas un penchant pour les rhinocéros. Un après-midi, Loldaiga s'est accidentellement retrouvé sur le chemin de Raha. Ne s'attendant pas à rencontrer le petit rhinocéros, il fit volte-face, poussa un cri d'alarme et courut rejoindre le troupeau. Raha poursuit son chemin, placide et imperturbable face au comportement du grand éléphant.
Photos créditent DSWT
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