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Quotidiennement nous avons approvisionné nos orphelins dépendants et les quatre ex-orphelins ayant choisi de rester près des palissades, Lempaute, Kivuko, Dabassa et Layoni, en compléments alimentaires. L’herbe et les granules de luzerne sont fournis le matin afin de s’assurer que les orphelins commencent bien leur journée et qu’ils aient assez d’énergie pour trouver de la végétation dans le secteur desséché. Vers la fin du mois, de courtes averses de pluie sont tombées et nous espérons que c’est le début d’une saison de pluies suffisantes.

Indépendamment de s’occuper des orphelins éléphants, nous avons un troupeau éclectique d’autres animaux aux palissades, comprenant Ngulia, un zèbre fougueux et leader de la bande et deux élands appelés Tawi et Kore. Ce mois-ci s’est rajouté à leur groupe un buffle amené par l’unité vétérinaire du DSWT/KWS Amboseli. Ce petit mâle était perturbé et traumatisé et il a fallu un peu de temps pour qu’il s’habitue à son nouvel environnement.

Les orphelins ont été ravis de jouer sous la pluie qui est tombée, qui a mouillé la terre et l’herbe, mastiquant joyeusement et bruyamment l’herbe humide et savoureuse, ce qui fût un soulagement par rapport à l’écorce dure qu’ils mâchaient pour récupérer les éléments nutritifs. Ce qu’ils apprécient dans la journée est le bain de boue, une pause à midi après leurs bouteilles de lait. Ndii est certainement le bébé « aquatique » le plus espiègle et apprécie le nouveau bain de boue sous le baobab. Nous l’avons observée un jour, glisser sur les côtés du bain de boue, en ressortir et répéter le processus maintes et maintes fois. A deux reprises cependant, le bain de boue n’était pas suffisant pour Ndii et elle a plongé dans l’abreuvoir où les autres voulaient boire l’eau propre. Elle s’est éclaboussée d’eau propre, rendant l’eau trouble avec ses pattes sales et ainsi les autres ont dû attendre avant de  choisir de boire cette eau !

Un jour, les orphelins broutaient paisiblement avec un troupeau sauvage, quand ils se sont séparés d’Ajali, Pasaka et Nguvu, les trois derniers arrivés et plus âgés, et un groupe qui broutait jusque là, a décidé de partir avec eux en brousse. Un de nos avions de surveillance aérienne a été appelé pour aider à retrouver les orphelins et le jour suivant Ajali a été repéré avec un troupeau sauvage comprenant une femelle venant juste de donner naissance et une extraction à ce moment là aurait provoqué une charge. Enfin durant l’après-midi du 13 octobre, les gardiens ont trouvé Ajali et Nguvu par hasard avec un troupeau sauvage. Ils semblaient plus minces ainsi les gardiens ont décidé de les séparer en amenant leurs amis orphelins dépendants à se joindre à eux et les deux ont rejoint leurs amis et les ont suivis aux palissades. Ce fût un soulagement car combien d’éléphants sauvages sont morts cette année de sécheresse. Ils ont été chaleureusement salués par les orphelins aux sons de retentissantes trompettes et touchés avec leurs trompes. Nous n’avons pas localisé Pasaka mais nous continuons à le rechercher et nous sommes sûrs qu’il est en compagnie d’un troupeau sauvage.

Nous avons reçu un rapport disant que le troupeau des ex-orphelins  d’Emily se trouvait près du ranch de Mageno, vers Tsavo ouest et qu’il y avait de la nourriture et de l’eau et qu’il y avait des troupeaux sauvages dans le même secteur. Nous avons immédiatement envoyé une équipe  de soigneurs pour identifier les membres et avons été enchantés de retrouver Emily, Eve, Emma, Edie et son bébé Ella, Sweet Sally et son bébé Safi, Laikipia,  Lolokwe, Mweya et Rombo, tous bien en dépit des conditions difficiles actuellement. Ce fût un soulagement énorme car ils n’avaient pas été vus depuis des mois. D’autres membres du troupeau d’Emily tels que Thoma et son bébé Thor, Seraa, Wasessa, Irima, Mzima et Siria n’étaient pas parmi eux et nous pensons qu’ils étaient avec Ndara et son bébé Neptune, Lesanju, Sinya et Tassia dans le même secteur une semaine avant.

Les quatre orphelins indépendants restant près des palissades  ce mois-ci, Lempaute, Kivuko, Dabassa et Layoni, ont rendu  visite chaque jour pour la luzerne et pour interagir avec les juniors. Les matriarches du troupeau dépendant sont encore attentives vis-à-vis de ces quatre, et Kenia, Ndii et Kihari éloignent rapidement les autres le matin, ainsi « leurs » bébés ne les fréquentent pas. Agés entre 7 et 11 ans, les quatre éléphants les plus âgés ne sont pas intimidés pour venir jouer et rouler dans la terre rouge des palissades. Un jour, après avoir mangé de la luzerne, Layoni et Dabassa se sont roulés dans le tas de terre rouge. Leur jeu a attiré Ishaq-b, Mudanda, Rorogoi, Mbirikani et Panda qui est arrivée, a observé ses vieux amis. Dabassa s’est levée et a engagé Panda dans un jeu de force. Un autre jour, Kihari s’est amusée sur le sol mais sûre que Layoni et Dabassa avaient de mauvaises intentions quand ils ont approché, elle s’est levée et s’est écartée. 

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